Ce soir, je dors chez toi
France, 2007
De Olivier Baroux
Scénario : Olivier Baroux, Jean-Paul Bathany, Michel Delgado d'après d'après l'oeuvre de Dupuy-Berberian
Avec : Mélanie Doutey, Philippe Lefebvre, Kad Merad, Jean-Paul Rouve
Photo : Arnaud Stefani
Musique : Martin Rappeneau
Durée : 1h24
Sortie : 21/11/2007
Alex aime Laetitia. Laetitia a 30 ans. Elle est belle, drôle, effervescente, solaire. Laetitia aime Alex. Elle adore même Jacques, le meilleur ami et l'éditeur d'Alex; bref c'est la femme de sa vie, la mère de ses futurs enfants, sa lumière, sa raison de vivre mais... Alex préfère quand même qu'elle reste bien chez elle. "La vie à deux : oui ! Mais pas dans le même appartement..."
LE DOUTEY M’HABITE
Pendant que son comparse Kad Merad devenait tranquillement mais sûrement cette figure quasi incontournable du cinéma français, Olivier Baroux se la coulait-il douce? Non, il était en train de préparer sa première réalisation: Ce soir, je dors chez toi, comédie romantique tout public calibrée pour ravir les spectateurs de 7 à 77 ans. Librement adaptée des bandes dessinées Monsieur Jean de Dupuy et Berberian, le film de Baroux se pose donc en successeur d’un certain Prête moi ta main de Eric Lartigau (lui-même réalisateur des deux premiers films du duo Kad & Olivier: Mais qui a tué Pamela Rose? et Un ticket pour l’espace) tant il adopte lui aussi le ton du film tendre et très (trop?) léger. Du coup, l’histoire de ce trentenaire qui refuse plus ou moins d’accepter sa condition d’homme en couple (enfin surtout ce que cela pose comme conditions), adopte un style beaucoup plus naturel que les récents films hexagonaux sur ces adulescents dépressifs remplis de doutes existentiels, et de jolies touches d’humour et quelques séquences de douce folie finissent d’emballer ce gentil produit proche d’un style poli "à l’américaine". Et si Baroux n’apporte rien de nouveau dans le genre, il pose tout de même un regard presque enfantin sur l’ensemble du film, qui désamorce réalistement les situations banales et communes de la vie de couple, celles-là même qui semblent tellement ingérables. Alors entre le charme ingénu et naturel de Mélanie Doutey, le côté éternel angoissé de Rouve et un Kad en second rôle qui subit les humeurs et les excuses de son partenaire, on a vite fait de se laisser emporter par le film, mais juste le temps d’une séance.