Anges et démons
Angels & Demons
États-Unis, 2008
De Ron Howard
Scénario : Akiva Goldsman, David Koepp d'après d'après l'oeuvre de Dan Brown
Avec : Tom Hanks, Ewan McGregor, Armin Mueller-Stahl, Stellan Skarsgärd, Ayelet Zurer
Photo : Salvatore Totino
Musique : Hans Zimmer
Sortie : 13/05/2009
Une antique confrérie secrète parmi les plus puissantes de l'Histoire, les "Illuminati", qui s'était juré autrefois d'anéantir l'Eglise catholique, est de retour. Cette fois, elle est sur le point de parvenir à son but : Robert Langdon, expert en religions d'Harvard, en a la certitude. Langdon a peu de temps pour comprendre ce qui se trame contre le Vatican et déjouer ces nouveaux crimes. Une course contre la montre et contre les tueurs qui démarre tel un jeu de piste : des églises romaines aux cryptes enfouies, des catacombes les plus profondes aux majestueuses cathédrales... Pour l'aider à comprendre toutes ces énigmes, Langdon va rencontrer Vittoria Vetra, une scientifique aussi belle que mystérieuse. Cette fois, il sait à qui il se confronte. Cette enquête diabolique est un piège, chaque secret est une clé, chaque révélation un danger...
GOTT IST EIN POPSTAR
Hasard des calendriers ou acte de concurrence frontale afin de savoir qui a la plus grosse, la séquelle du film à succès Da Vinci Code, toujours tiré des écrits populaires de Dan Brown, vient défier Millenium, adaptation du dernier des succès des romans de plage, en espérant remporter la même mise que son prédécesseur. Enquêtes, conspirations et ésotérisme ayant déjà fait de bons partenaires de littérature et de cinéma - souvenez-vous du sublime Le Nom de la rose par exemple -, Robert Langdon l’érudit, toujours plus Benjamin Gates des bibliothèques que Guillaume de Baskerville opérant dans les racines du mal, revient donc pour une nouvelle enquête et un nouveau jeu de pistes au pays des robes de bure. La messe est dite ! Mais tout comme Dan Brown n’est pas Umberto Eco, Ron Howard, réalisateur mainstream par excellence, n’est pas Jean-Jacques Annaud. Et même si le film a bénéficié d’une période de production plus importante que son prédécesseur, paraissant logiquement moins précipité et recraché à la gueule du public, ce Anges et démons ne peut pourtant pas se targuer de revoir le niveau qualitatif de la licence à la hausse si ce n'est au niveau du rythme narratif, un poil mieux foutu. Manichéen, pernicieux et rempli de raccourcis faciles que même un David Vincent n’oserait emprunter, ce Da Vinci Code 2, comme aiment à l'appeler certains, reprend donc le moule préféré d'Hollywood, celui du produit non-inspiré, inodore et indolore, qui nous prend par la main pour nous faire avancer comme des enfants. Jusqu'à nous endormir ? Pas loin, car évidemment, tout ce qui pourrait être creusé en matière de religion et/ou domaine artistique est à peine esquissé, histoire de ne froisser personne et de ne pas s’aventurer dans des spéculations sans fondement. Du coup Anges et démons se retrouve aussi lisse que son prédécesseur était vide et, surtout, ne fait pas de vagues. Malheureusement on ne pouvait que s’en douter.