Adieu les cons

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Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l’enfant qu’elle a été forcée d’abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

MALA VIDA

Qu’est-ce qu’on se ferait chier si un mec comme Albert Dupontel n’existait pas…Qu’est-ce qu’on s’emmerderait si une fois de temps le bonhomme ne débarquait pas avec un nouveau film et remettait un peu tout le monde à sa place… C’est vrai quoi, Bernie, Le Créateur, Enfermés dehors, Au revoir là-haut, que des bombes, que des pavés dans la mare d’un cinéma hexagonal grand public qui prend de moins en moins de risques et qui se complait dans sa bêtise et sa fainéantise. Même Le Vilain ou 9 Mois ferme, oeuvres que certains pourraient considérer comme plus mineures, restent un cran au-dessus de la frilosité ambiante. Alors pour ce septième et nouveau film, pas de raison que ça change. Sauf qu’aujourd’hui, Dupontel rajoute à son arc une corde sensible qu’on ne lui connaissait pas aussi épaisse. Parce que l’odyssée qu’il fait mener à ses trois héros est un véritable voyage onirique au cœur d’un spleen d’une authenticité incroyable. Aussi drôle que poétique, aussi cruel que tendre, aussi cartoonesque que féroce Adieu les cons est un concentré de l’univers de son géniteur, un bouleversant voyage pour de magnifiques personnages, une fable douce-amère qui fourmille d’idées visuelles et d’un sens du cadre bien personnel, une satire sociale remplie de burlesque. Bref une aventure qui frappe fort et juste et qui sait se transformer en un conte tout en émotion grâce à un script fin et touchant ainsi qu’à un trio de comédiens à la justesse désarmante. Alors merci Mr Dupontel d’avoir réussi à nous faire rire en ces temps moroses. Merci d’avoir partagé avec nous ce beau moment de tendresse parce qu’on en avait bien besoin. Et surtout merci d’avoir réussi à nous toucher en plein cœur grâce à votre fantaisie naïve et votre liberté de ton qui fait l’ADN de votre cinéma et qu’on aime par-dessus tout.

par Christophe Chenallet

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