Silvia Night
Islande
Dans le froid glagla du polaire polar Jar City, elle incarne une junkie trash et décoiffée à mille lieues du rôle dans lequel on la connaissait jusqu'alors. Trash encore, mais beaucoup plus bonbon: Ágústa Eva Erlendsdóttir, aka Silvía Nótt, aka Silvia Night, est une vedette de la télévision islandaise, dont l'alter ego autoproclamé "international superstar" effectue des interviews décalées et riches en fluor.
Silvia se kiffe, Silvia s'adore, mais elle aime aussi la feta et les sushis, Colin Farrell et les soaps mexicains. En 2006, sa notoriété hors des frontières islandaises connaît un coup de boost lors de son passage à l'Eurovision, où elle prend une golden shower en direct tout en téléphonant à Dieu le père. La blague n'est pas au goût de tout le monde, et Silvia Night, shining in the light, est blackboulée dès la demi-finale du concours. Son pétage de plomb qui a suivi l'élimination, filmé et très contrôlé, remportera le titre ô combien honorifique de vidéo la plus téléchargée au monde les quatre jours suivants sur Youtube avec un cumul d'1.300.000 visionnages. Depuis, Silvia a atteint chez elle la première place des ventes avec son album, s'est baladée à la télé japonaise, et a laissé un peu de place à son Ágústa originelle et démaquillée pour jouer dans cette adaptation de La Cité des jarres, carton au box-office local. Silvia ou Ágústa, l'Islandaise est redevenue reine: sa vengeance a deux visages.