Festival de Gérardmer: Entretien avec Ted Geoghegan

Avec We Are Still Here, dévoilé au Festival de Gérardmer, Ted Geoghegan signe une sucrerie horrifique en forme d'hommage à Lucio Fulci. Le jeune réalisateur a répondu à nos question au sujet de son charmant film de maison hantée...

Comment est né We Are Still Here ?

On m'a suggéré l'idée de me lancer dans un scénario en hommage à La Maison près du cimetière de Lucio Fulci. Comme il s'agit d'un de mes films préférés de Fulci, j'avais hâte d'écrire quelque chose qui contiendrait des éléments thématiques du film original mais qui pourrait également tenir debout en tant que tel, avec une histoire puissante. Après avoir écrit le scénario, je suis tombé amoureux de cette histoire et j'ai vraiment tenu à réaliser le film moi-même. J'ai présenté le script à Travis Stevens de Snowfort Pictures, nous avons pu assurer un financement de Dark Sky Films et faire ce long métrage !

En tant que réalisateur débutant, quels ont été les plus grands défis de We Are Still Here ?

J'étais très impatient d'apprendre tout ce qui concerne les petits détails. J'ai fréquenté de nombreux tournages de films mais jamais en tant que réalisateur. Le plus grand défi était vraiment de comprendre comment tout fonctionne ensemble. C'était une aventure extraordinaire.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le choix de vos actrices, plus particulièrement Barbara Crampton et Lisa Marie qui sont toutes les deux profondément liées au cinéma fantastique ?

Barbara est une amie à moi, et j'ai écrit le rôle d'Anne avec elle en tête. C'est la même chose avec Larry Fessenden, que je connais depuis des années et pour qui j'ai écrit le rôle de Jacob. Bien que je suis fan d'elle depuis Ed Wood et Mars Attacks !, Lisa Marie a été engagée à l'issue d'un casting classique. C'était incroyablement fun de l'avoir dans un rôle si étrange. Elle s'est immédiatement investie est s'est beaucoup amusée à jouer May.

Comment avez-vous collaboré avec le directeur de la photographie Karim Hussain sur l'aspect visuel du film ?

Karim a été essentiel dans la création du film. Je connais son travail depuis de nombreuses années, et j'étais très enthousiaste lorsque s'est présentée l'opportunité de l'avoir pour tourner We are Still Here. Karim a un œil phénoménal pour les détails, et il est la raison pour laquelle le film ressemble tant à une peinture qui prend vie. C'est un vrai artiste.

Vous avez parlé de votre amour pour Lucio Fulci. Aviez-vous d'autres références en tête lors de la préparation de We Are Still Here ?

Bien que la majorité du film est profondément liée à La Maison près du cimetière, d'autres films de Fulci m'ont certainement influencé. J'ai tendance à rapprocher la fin de mon film à celle de L'Au-delà. J'ai nommé "Joe l'électricien" en hommage à "Joe le plombier" dans le film. L'histoire de la famille Dagmar est tout à fait inspirée du Capitaine Drake et de son équipage fantôme dans Fog de John Carpenter, tandis que le look et l'atmosphère de We Are Still Here se référencent surtout aux téléfilms américains des années 70 et 80 comme Don't Be Afraid of the Dark et Dark Night of the Scarecrow.