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Le scientifique Bruce Banner cherche désespérément un antidote aux radiations gamma qui ont créé Hulk. Il vit dans l'ombre, toujours amoureux de la belle Betty Ross, et parcourt la planète à la recherche d'un remède. La force destructrice de Hulk attire le général "Thunderbolt" Ross et son bras droit, Blonsky, qui rêvent de l'utiliser à des fins militaires. La traque est lancée. L'affrontement sera brutal.
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Plus la date de sortie appro- chait, plus les rumeurs et autres ouï-dire fusaient sur L'Incroyable Hulk. Film dé- savoué par son comédien principal, un premier trailer sorti sans l'aval du réalisa- teur, des projections tests pas vraiment fameuses, etc. Bref, là ou Iron Man (l'autre film phare de Marvel cette année) recevait tous les éloges et profitait d'un buzz sans cesse grandissant, le géant vert endossait le cos- |
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tume de vilain petit canard qui allait faire plus de mal qu'autre chose et rater le pari d'Universal quant au lance- ment d'une nouvelle franchi- se. Car L'Incroyable Hulk n'est pas une suite du film de 2003, mais un reboot complet du personnage (les origines, finalement connues de tous, sont expédiées pendant le générique de début), opéré par un studio déçu des résul- tats de la première adapta- tion et soucieux de livrer une œuvre plus en rapport avec le support original que l'univers métaphysique orchestré par Ang Lee. Alors qu'en est-il fi- nalement? Tapage fondé ou délire généré par une horde d'internautes pensant avoir les pleins pouvoirs sur le mo- nde virtuel des geeks? On ne le saura sûrement jamais et quelque part on s'en fiche, le film pouvant désormais parler pour lui seul. Servi par un casting trois étoiles qui sait |
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mettre en valeur les rôles sans expoloiter la "star" derrière les personnages, L’Incroyable Hulk s’adresse directement aux fans du genre, une entité honnête et carrée qui ne se moque jamais de son public, lui en donne pour son argent et qui sait apporter autant d’importance au background des héros qu’au divertisse- ment pur et dur. Dans cette variation moderne de la cré- ature de Frankenstein et de Dr. Jeckyll et Mr. Hyde, la détresse de l’homme et sa peur de la bête qui som- meille en lui tient donc au- tant de place que la casta- gne avec le goliath vert, et le héros incompris emporte même presque plus d’adhé- sion que l’essentielle action foutrement efficace et mise en scène par un réalisateur frenchie qui n’a plus rien à prouver de ce côté là. |
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Produit de très bonne factu- re qui se contente malheu- reusement de peut-être trop juste remplir son contrat, le film de Leterrier amène donc une œuvre assez pro- che de l’esprit comic mais surtout en adéquation totale avec la série télé des 70's et son héros en mode fugitif qui cherche un antidote à sa malédiction. Parfois un peu balourd (une scène pluvieu- se singeant un certain dom- ptage à la King Kong), aux angles bien arrondis (les gentils sont les gentils, les méchants sont les méch- ants) et un tantinet pompier (la relation Banner / Betty Ross est un poil trop polie), la grande force du film est d'arriver à déguiser un dra- me en actionner et vice versa avec une certaine sensation de chasse à l'homme mé- |
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lancolique héritée de la trilo- gie Jason Bourne. Et en cela l'affiche ne ment pas. Repre- nant l’idée d’une couverture originale du dessinateur John Romita (en fait l’une des lit- hgraphies les plus cultes de la bande dessinée Spider-Man), le ton est donné avant même d'entrer dans la salle, et l'on sait donc que l'on viendra as- sister à l'histoire d'un homme qui réfute son double mais qui va devoir accepter cette malédiction. Est-ce à vouloir dire que le film aurait dû s'appeler "Bruce Banner" plutôt que "Hulk", un peu comme Spider-Man 2 ou Iron Man au-raient pu/dû s'intituler "Peter Parker" et "Tony Stark"? Pas loin. Mais L'Incro- yable Hulk préfère se baser sur un canevas plus classique et enchaîner séquences inti- mistes et scènes d’action bru- |
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tales et destructrices, mo- neyshots en prime, sans cil- ler un seul instant, et sous la partition inspirée (vrai- ment l’un des meilleurs élé- ments du film) de Craig Armstrong, plutôt que de trop surligner la fuite et la détresse de l'homme. |
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À l'immaculée émotion sont donc opposés les assauts déchaînés. Car c'est aussi ça que l'on est venu voir: de l’action dévastatrice avec un colosse vert obligé de met- tre une branlée à des mili- taires trop castrateurs et un choc des titans entre un Banner/Hulk à la rage in- contrôlable et un Blonsky/ Abomination à la subtilité |
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plus qu'inexistante. Destruc- tion massive imprimée sur celluloïd entre deux aberra- tions qui n'hésitent pas à tout casser pour finalement savoir qui a la plus grosse, le fa- meux affrontement final finit d’achever le film sur une note assez inspirée et au ton plu- tôt solennel. Voilà donc ce qui compose ce Hulk cuvée 2008. Certes un peu moins classe que l'homme de fer de Jon Favreau (en même temps, ce n'est pas le même person-nage), il arrive tout de même à nous entraîner plus loin dans l'action, à ériger un cer- tain émoi qui pouvait man- quer chez Iron Man, et de- vient même quasi complé- mentaire de ce dernier, les deux films arrivant chacun à combler les quelques lacunes de l'autre. Avec la réacquisi- tion de la quasi-totalité de |
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ses héros (seuls Spider-Man et les X-men restent la pro- priété de Columbia et Fox), Marvel studios peut enfin mettre les bouchées dou- bles pour le traitement de ses héros et, avec des ap- proches si respectueuses, tout cela présage du meil- leur pour les suites à venir et surtout pour le film des Vengeurs (2011), monu- ment final que l’on attend désormais tous avec en- thosiasme une fois que le Captain America de Nick Cassavetes (2011), le Thor de Matthew Vaughn (2010) et le Ant Man d'Edgar Wright (2010?) auront fait leurs entrées fracassantes sur le grand écran. Quoi qu'on en dise, les super- héros semblent encore avoir de beaux jours devant eux et c'est tant mieux. |
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