au-delà (& Frayeurs) (L')
Une femme emménage dans un vieil hôtel abandonné… Rapidement, elle s’aperçoit que cette vieille bâtisse est construite sur l’une des portes de l’enfer, et qu’elle vient de réveiller des forces maléfiques.
L’ETALON ITALIEN DU DEGUEULASSE
La sortie récente de plusieurs films du "maître" (on éprouve encore un peu de mal à décider si cette appellation est ironique ou non) Lucio Fulci permet de faire un point sur la qualité générale de son oeuvre... Aux quelques titres édités par One Plus One succèdent aujourd'hui deux oeuvres phares, proposées cette fois par l'indispensable Neo Publishing, deux films propulsés instantanément et sans doute un peu abusivement au titre de classiques du cinéma fantastique. Passons rapidement sur Frayeurs, récemment dépoussiéré par Quentin Tarantino qui lui rend hommage dans son second chapitre de Kill Bill (la scène de l'enterrée vivante), film affreusement mal joué dans lequel les obsessions du cinéaste sont néanmoins déjà évidentes. Bien que plus réussi que le pitoyable Enfer des zombies et son mort vivant énucléé, Frayeurs n'en demeure pas moins une petite bisserie qui, bien que sans doute réjouissante, serait passée depuis longtemps à la trappe si son metteur en scène n'avait pas usurpé une réputation surdimensionnée. Attardons nous un peu plus sur L'Au Delà... Difficile cette fois de nier l'évidence : si Fulci a enchaîné les navets (Aenigma, Zombi 3...), force est de constater qu'il fut un temps où cet homme a eu du génie. Une oeuvre putride qui propose une alternative angoissante aux chefs d'oeuvre de Romero (Zombie, Le Jour des morts-vivants), dont il se démarque enfin. Véritable vision de l'enfer, L'Au Delà est un film malade dans lequel la mort a pris le pas sur la vie : les zombies avancent lentement, très lentement, mais le mal rôde inexorablement. Le gore, élevé ici au rang de grand art, permet les abus les plus incroyables, dont le plus immonde reste cette scène proprement hallucinante dans laquelle une gamine est menacée par un liquide acide qui s'échappe du cadavre en décomposition de sa propre mère. Une date dans le cinéma d'épouvante italien. Un film grâce auquel Fulci s'élève au niveau des Bava et Argento de la belle époque. Ca n'a pas duré...