Sa majesté des mouches

Sa majesté des mouches
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Sa majesté des mouches
De Brook Peter
Éditeur : Carlotta Films
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h27
Sortie : 28/10/2008
Note FilmDeCulte : *****-
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  • Sa majesté des mouches
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, un avion transportant des garçons issus de la haute société anglaise, envoyés par leurs parents en Australie pendant le Blitz, s'écrase sur une île déserte. Seuls des enfants survivent. Livrés à eux-mêmes dans une nature sauvage et paradisiaque, les enfants tentent de s'organiser en reproduisant les schémas sociaux qui leur ont été inculqués. Mais leur groupe vole en éclats et laisse place à une organisation tribale, sauvage et violente bâtie autour d'un chef charismatique. La civilisation disparaît au profit d'un retour à un état proche de l'animal que les enfants les plus fragiles ou les plus raisonnables paieront de leur vie.

Du roman intense, trop intense pour les enfants auxquels on le destine à tort, de William Golding, Peter Brook conserve la trame principale sans chercher à la perturber par des éléments extérieurs, s’opposant ainsi à ses producteurs initiaux qui souhaitaient que le groupe d’enfants soit aussi composé de filles. Une île, une trentaine de gosses, le verni de la société, recréée, copiée tant bien que mal, qui s’écaille en quelques jours, toutes les composantes du roman sont là. Pourtant, à l’illustration trop facile et impersonnelle, Brook préfère s’approprier l’histoire via une mise en scène retranscrivant la violence des idées assenées, un noir et blanc glauque qui s’oppose au caractère paradisiaque de l’île, et un montage composé principalement de plans courts conférant au film un rythme haletant. On ne ressort pas indemne de ce film, dont les scènes tribales filent le tournis. Parce que Brook, comme Goldwin, ne pose aucun regard charitable sur ces enfants, condamnés d’avance par l’absence d’idéaux et leur propension trop forte à la violence. Entraîné par une musique surprenante et en décalage constant avec les images, le film s’impose comme un vrai chef d’œuvre dont seules quelques trop brusques ruptures de rythme peuvent gâcher la vision.

par Anthony Sitruk

Bonus

Un seul bonus, mais il a le mérite de faire intervenir la personne la plus importante sur ce film : son réalisateur. Peter Brook se prête donc au jeu de l'interview et, entre divers extraits du film et photos du tournage, il revient sur sa découverte du roman, sa recherche d'un producteur qui lui laisse un maximum de liberté (après avoir courtisé les studios hollywoodiens qui lui proposaient des sommes folles mais lui imposaient un tas de choix douteux, il a vite été cherché du côté des indépendants), et surtout sur le casting des enfants. Livrant un tas d'anecdotes amusantes (la recherche de l'interprète de Piggy), ce module se révèle être un très bon complément à ce film superbe.

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