Ruines (Les)
De Smith Carter
Éditeur : Dreamworks
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h30
Sortie : 11/12/2008
Durant leurs vacances à Cancun, Amy, sa meilleure amie Stacy et leurs petits amis respectifs, Jeff et Eric, font la connaissance d'un touriste allemand, Mathis, et de son copain grec, Dimitri. Lorsque le frère de ce dernier disparaît mystérieusement à l'intérieur d'une pyramide maya, le groupe décide d'explorer la ruine, recouverte d'une étrange plante grimpante. Pourchassés par une tribu hostile, les six jeunes sont contraints de gagner le sommet de la pyramide, déclenchant du même coup l'ire et les appétits d'une monstrueuse plante carnivore...
DITES-LE AVEC DES FLEURS
Hasard de la programmation, la nature se fait contrariante dans Phénomènes de M.Night Shyamalan et ces Ruines peuplées d’herbes folles. Premier film de Carter Smith, Les Ruines suit un cahier des charges classique mais épicé par son décor ancestral où la malédiction grimpe sur les vieilles pierres tel un chiendent vorace et farceur. Petite troupe d’Américains conquérants à l’arrogance en bandoulière, persuadés qu’ils ne peuvent pas mourir là, contre un Monstroplante grand luxe que Smith chérit comme il faut, provoquant quelques pics cracras (le végétal est rongeur et s’insinue sous le derme en panique) comme quelques poussées d’adrénaline (les vagues chantantes et furieuses dans un gouffre vers la mort). Les filles, bien en place, tirent à elles le poncho de cette bobine musclée sec et super efficace, au détriment de garçons plus falots. Et malgré un côté très carré que l’on aurait espéré parfois plus tordu, à l’image d’une fin un rien frustrante, ces Ruines, pour un samedi soir avide de sensations fortes, ou pour une séance de Fête du cinéma, ne sont rien moins que THE place to be.
Bonus
Si le gros morceau est bien entendu constitué principalement du commentaire audio du réalisateur dans lequel, accompagné de son monteur, il revient en détails et avec entrain sur ses choix de mise en scène (notamment sur la difficulté de transcender un lieu unique), attardons nous plutôt sur les scènes coupées. Certaines d'entre elles, qui finalement auraient ralenti le récit, ne font qu'ajouter un événement au métrage (l'apparition de la pluie, qui permet aux héros de tenir plus longtemps). Mais la dernière constitue une sacrée surprise : montrant les prémices de l'invasion des plantes tueuses dans une petite ville américaine, cette fin abandonnée au montage présentait une certaine logique tant elle était prévisible. Sa suppression du montage final constitue à ce titre une véritable surprise, et il n'est finalement pas étonnant de constater que le réalisateur l'avait bel et bien prévu dans son film.