P.S. : I love you
De LaGravanese Richard
Éditeur : M6 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 2h06
Sortie : 18/08/2008
A la suite de la mort soudaine de Jerry, Holly sombre dans une dépression. C'est alors qu'elle reçoit une lettre, la première d'une série de dix, rédigées par Jerry avant sa mort. Ces lettres, agencées tel un jeu de piste, lui donnent des instructions de choses à faire pour, à terme, tourner la page et enfin réapprendre à vivre.
MEMOIRES D’OUTRE-TOMBE
L’homme en partie responsable de la scène dite du feu rouge dans Sur la route de Madison peut-il être le père d’une telle meringue? C’est pourtant Richard LaGravanese qui est à la barre de ce P.S. I Love You, certes inoffensif, mais étouffant à force de calibrage pour sa lectrice de Glamour autour d’une trentaine flamboyante. Pas un mal en soi, mais tout reste malheureusement emballé dans la cellophane, du fantasme masculin caricatural échappé d’un sujet psycho bidon (Gerard Butler, ex-Spartiate mal casté qui ne joue qu’avec sa mâchoire, ou Jeffrey Dean Morgan, en musicos beefy et viril) au rêve de l’héroïne (devenir designer pour chaussures de luxe – l’équivalent masculin était-il concepteur de jeux vidéo?), des comparses superficielles et sous-exploitées (l’excellente Lisa Kudrow, deux bonnes répliques, la passante Gina Gershon, simple figurante) au générique de fin sur l’inévitable James geignard Blunt. Le produit est parfaitement marketé mais se trouve dénué de toute spontanéité. Aucun charme, aucune émotion et peu d’humour, en partie à cause d’Hilary Swank, grosse erreur de casting pour cette romance, qui campe un personnage aussi ennuyeux qu’antipathique. Restent les quelques notes de Camera Obscura en ouverture, bien peu durant ces deux heures en forme de (charmante) pub pour le Center Park de Dublin.
Bonus
Comme souvent avec ce type de films inutiles et ratés, les bonus restent purement anecdotiques : un clip musical de James Blunt (c'est dire le public cible), des scènes coupées qui n'auraient fait qu'alourdir un film déjà difficilement supportable, et une interview de l'auteur du bouquin. Cette dernière est-elle réellement satisfaite de l'adaptation, comme elle semble le prétendre ? Difficile à croire tant la marge qualitative entre le livre et le film est énorme...