Voyage en famille
À 84 ans, Emilia est choisie par sa nièce pour être témoin de son mariage à 1500 kilomètres de là. Elle souhaite que toute sa famille l'accompagne dans ce long voyage qui les mènera jusqu'à son lieu de naissance.
AUTHENTIQUE, SINCERE ET POURTANT ENNUYEUX
C'est avec un plaisir non feint que Pablo Trapero filme le périple de cette famille à travers les routes argentines. Son film a le goût de l'enfance et le parfum de la liberté. Il rappelle à chacun les départs en vacances, la chaleur des voitures sous le soleil de l'été et les pique-niques aux bords des nationales. On sent la nécessité pour son auteur de retranscrire un épisode de sa vie, de rendre un hommage à ses aïeux et par extension à tous ses compatriotes. Les trois générations de la tribu qui traverse le pays symbolisent le peuple argentin: son passé, son présent et son avenir, donnant à Voyage en famille la double dimension d'un film intimiste et universel. Mais si les images champêtres et bucoliques rendent le film éminemment sympathique, il n'en demeure pas moins qu'on s'ennuie devant ces images. En effet, les amours adolescents d'une jeune fille pour son cousin, les divers problèmes conjugaux des frères et des sœurs et tout ce qui fait le quotidien d'une famille nombreuse, manquent un peu de fougue et d'effronterie. C'est ce qui éloigne Pablo Trapero de son pendant européen Cédric Klapish et c'est dommage.
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Interactivité :
Le making of, qui dure une trentaine de minutes rend bien compte de la bonne humeur sur le tournage et de l'esprit familiale qui y régnait. Il permet, grâce à une interview de Pablo Trapero, de bien comprendre les intentions du réalisateur. Les autres bonus représentent un peu ce que "minimum syndicale" est au fonctionnariat et c'est dommage : galeries d'affiches et projets, biofilmographies, bande-annonce.