Vengeance

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Vengeance: un acteur d'opéra chinois se rend compte que sa femme lui est infidèle. Furieux, il se rend chez ce dernier et le défie. Un piège lui est tendu et il meurt dans d'atroces souffrances... Shaolin Temple: L'illustre temple de Shaolin est menacé. L'ordre recrute alors de nouveaux combattants pour protéger le temple contre les Mandchous.

KILL CHEN

Saluons d'abord l'initiative de l'éditeur CTV d'exhumer deux films relativement méconnus de Chan Cheh, un des plus grands réalisateurs chinois de tous les temps, dont l'influence sur le cinéma hong-kongais contemporain reste toujours aussi vivace. Shaolin Temple, troisième volet de la trilogie de Chan Cheh, est malheureusement à la hauteur de sa mauvaise réputation. Malgré quelques séquences d'apprentissage très réussies et la présence féline de David Chiang, ce long métrage est handicapé par un scénario hautement prévisible et surtout basique, qui accumule les poncifs du genre. Plus triste, les affrontements sont également très inégaux, le meilleur côtoyant l'anecdotique comme dans la trop longue scène finale. En revanche, Vengeance est un pur joyau, un véritable diamant noir au charme vénéneux. Là encore, pourtant, le script reste simpliste et le spectateur a toujours une longueur d'avance sur l'action. Mais celle-ci mérite amplement l'achat du DVD. La violence graphique, la cruauté presque érotique qui résulte des meurtres confinent au génie. David Chiang est absolument incroyable en ange de la mort impitoyable qui poursuit inéluctablement sa route vers un destin funèbre en l'honneur de son ancien compagnon de jeu. Quentin Tarantino vouerait un culte à ce film. On le comprend aisément.