Tulipe Noire (La)
Alors que la France est en proie aux soulèvements du peuple (la Révolution est en marche), dans le Roussillon, un voleur masqué s'attaque aux nobles afin de leur voler leurs richesses. Les soupçons se portent sur Guillaume de Saint Preux, lui aussi membre de cette noblesse et qui se croit intouchable. Une cicatrice malencontreuse sur le visage le pousse à demander à son frère de prendre sa place pour ne pas être démasqué…
JALOUSIE BIEN ORDONNEE COMMENCE PAR SOIT MEME
En cette période où le cinéma d'aventure français a le vent en poupe, La Tulipe Noire ne déroge pas à la règle. Tous les ingrédients des films de cape et d'épée (légèreté du récit, aventure, combat à l'épée, humour et histoire d'amour) sont réunis, et ce pour le plus grand bonheur du spectateur. De plus, une distribution de qualité (Alain Delon, Virna Lisi, Francis Blanche…) et finement calculée apporte à l'œuvre une plus grande crédibilité. Tout est donc présent pour que toute la famille passe un bon moment. Il y a douze ans que Fanfan la Tulipe est sorti sur les écrans. Jaloux du succès de Gérard Philippe et de son Fanfan, Alain Delon demande à Christian-Jacque de réaliser pour lui un grand film d'action. Ce sera donc La Tulipe Noire, roman d'Alexandre Dumas, qui sera adapté. Malheureusement, après une première lecture, le réalisateur se rend compte qu'il s'agit là du seul roman d'Alexandre Dumas où il ne se passe rien. Il décide donc de garder le titre et demande à Henri Jeanson d'adapter le livre et d'en faire un scénario d'aventure. Jeanson transforme alors totalement le récit et c'est ainsi qu'apparaît l'idée des frères jumeaux. C'est l'occasion pour Alain Delon de s'attaquer à un nouveau registre et surtout d'interpréter un double rôle. Comme à chaque fois où il a à jouer un personnage ambigu, Alain Delon s'en sort admirablement. Ce grand succès public (plus de 3 millions d'entrée) n'en est pas pour autant dépourvu de défauts, bien au contraire, mais il ne faut pas bouder son plaisir. On oubliera donc la réalisation de Christian-Jaque, un peu passée de mode, et la narration totalement désuète. On ne s'attardera pas non plus sur les dialogues souvent un peu trop mielleux, pour ne garder que le spectacle et le plaisir que nous procure La Tulipe Noire à chacune des visions.
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Interactivité :
IMAGE Un master de très bonne qualité, mais l'image manque de profondeur et les couleurs sont un peu fades.
SON Le Mono d'origine est présent, ainsi qu'une bande 5.1 où, même si les surround sont trop souvent absents, on retrouve un son très spatial où enceintes avant et centrale sont bien utilisées. A noter, la présence de sous-titres pour les malentendants et d'une piste Audiovision.
BONUS Pour une édition collector, on s'attendait à plus de bonus. Ici, seulement quelques photos, des affiches, les filmographies des acteurs et réalisateurs et une interview de Michel Wyn, réalisateur de la deuxième équipe, ainsi que de Claude Carliez, maître d'armes. Malgré sa faible durée (seulement trente minutes), on y apprend quelques anecdotes amusantes et intéressantes.