That 70’s Show, saison 1

That 70’s Show, saison 1
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1976, POINT PLACE, WISCONSIN, DANS LE SOUS-SOL D’ERIC FORMAN.

Point de départ de quasi tous les épisodes de cette sitcom créée en 1998, tout y est dit, ou presque. Soit les "aventures" (parlons plus de quotidien) d’un groupe de cinq adolescents qui glandent à la fin des années 70, sans véritable but si ce n’est de s’amuser du mieux qu’ils peuvent avant d’atteindre le point de non-retour représenté par les diverses figures parentales, dont ces jeunes ne semblent pas pressés de rejoindre les vies trop formatées. N’y cherchez pas une quelconque recherche de véracité historique, le maître mot ici est l’humour, le bon mot et, dans une tradition de sitcom US de qualité, la comédie de situation qui fait mouche. D’ailleurs, c’est bien l’épisode pilote qui définira l’un des thèmes majeurs de la série (à placer aux côtés des sorties, soirées fumette et émois adolescents), et, par extension, son esprit: "comment allons-nous piquer de la bière à nos parents?". Sorte de Friends ado à la sauce seventies, la série marque évidemment des points par ses multiples références pop-cultutelles à cette époque flower power, ses décors et costumes à la limite de la caricature (les transitions à la Austin Powers), mais surtout grâce au jeu de ses comédiens, tous au diapason.

On pourra constater que la série, au-delà d’avoir fait découvrir Ashton Kutcher (dans un rôle de crétin abyssal proche de son Hé mec, elle est où ma caisse?), a surtout mis en valeur le déjà excellent Topher Grace dans le rôle central d’Eric Forman, ado trop "normal" en quête de gentils mauvais coups pour tenter de plaire à sa meilleure amie et voisine Donna (très juste Laura Prepon), dans un jeu tout en finesse qui prend toute son ampleur dans ses confrontations face à ses parents antinomiques: la mère Kitty, qui pourrait être le cliché de gentillesse propre à une série réellement tournée dans les années citées si elle ne se lâchait pas quelquefois dans l’hystérie voire le daïkiri pour oublier sa condition de ménagère; mais surtout le père, génial Kurtwood Smith (vu entre autres dans Robocop), figure autoritaire, cynique quant à tout ce qui l’entoure, que personne n’osera jamais remettre en question (époque oblige). Rythmiquement parfaite (les épisodes se suivent très bien, sans temps mort, même dans la seule intrigue concernant les tourtereaux Eric et Donna), à l’écriture très efficace mais surtout grâce à ses personnages attachants et à des running gags dont on ne se lasse pas (l’étudiant étranger aux mœurs bizarres qui ne dit jamais clairement d’où il vient, le couple Kelso-Jackie constamment au bord de la rupture mais au sang trop chaud pour se séparer réellement), la série emporte facilement l’adhésion en alliant des situations typiques des années 70 à un humour et des dialogues bien déjantés finalement très modernes.

par Christophe Chenallet

En savoir plus

Interactivité :

Ce premier coffret, édité par One Plus One et rassemblant les 24 épisodes de la saison 1, se contente du minimum syndical: format respecté 1:33, dolby digital 2.0 français et anglais (sous-titres français imposés). Malgré l’absence de tout bonus, on notera toutefois une V.F. tout à fait convenable et des menus aussi colorés que la série elle-même…

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