Shall we Dance, la nouvelle vie de Monsieur Clark

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Un avocat marié et insatisfait se prend de passion pour le ballroom dancing…

En général, il suffit de la mention Jennifer Lopez au générique d’un film pour en connaître à peu près le niveau (plutôt bas, donc, Hors d’atteinte faisant office d’exception qui confirme la règle). Si l’on ajoute à cela la présence de Richard Gere dans le rôle d’un quinquagénaire qui s’ennuie et se lance dans la danse, nous admettrons rapidement que le film Shall we dance ne peut que donner une catastrophe intégrale dans laquelle J-Lo ne cligne jamais des yeux tandis que Gere fronce des sourcils. Surprise, le film s’en sort à peu près. Pas forcément avec éclat, soit (il brillera par son absence au palmarès de fin d’année), mais se laisse voir sans réel ennui, parfois même avec un léger plaisir coupable. Il faut dire que les acteurs y croient, à leur histoire ! J-Lo pleure son amant disparu, Gere danse avec son balai dans la cuisine en cachette de sa femme, qui le croit infidèle… C’est nul, mais ça passe le temps, ça reste sincère, et les acteurs ne sont (généralement) pas doublés pour les scènes de danse. Ajoutons à cela la présence de Stanley Tucci dans un rôle véritablement amusant de danseur professionnel et honteux, et l’on aboutit à une petite comédie sans la moindre prétention qui, si la vision reste dispensable, ne fait pas de mal pour autant. On se serait néanmoins largement passé de la voix off de Richard Gere et de sa philosophie sur la vie, le mariage, l’ennui, la vieillesse, et les droits de succession.