Retour des tomates tueuses (Le)

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Voilà dix ans que la guerre contre les tomates à pris fin et que son commerce est interdit. Le héros de la guerre, Wilbur Finletter, a depuis ouvert une pizzeria où, avec son neveu Chad et son ami Matt, ils servent toutes sorte de pizzas sans sauce tomate. Mais le marché noir de la tomate se fait de plus en plus présent et le savant fou, le professeur Gangreen, a mis au point une armée de body-builders, qui ne sont autres que des tomates transformées en humains. Chad tombe alors amoureux de Tara, l’assistante de Gangreen, mais ne sait pas que c’est une tomate elle aussi. Avec l’aide de Matt, Finletter et ses anciens compagnons de guerre, Chad va tout faire pour empêcher Gangreen de mettre ses plans machiavéliques à exécution.

DES TOMATES POUR UN NAVET

"Le film le plus nul de toute l'histoire du cinéma" comme le dit George Clooney? Non! Si lui renie ce film, il n’a pourtant pas à en rougir. Certes, ce long métrage est une comédie débile où les héros s’attaquent à un savant fou qui crée une armée de tomates mutantes, mais cette série Z ne s’est jamais cachée derrière d’autres prétentions que de faire rire avec du n’importe quoi. Et pour cela, le pari est tenu et réussi haut la main. La sauce prend dès la première scène, dans laquelle un présentateur d’émission ringarde annonce la diffusion du "nanar à un dollar" de la soirée. Les clichés sont là mais tellement tournés vers le niais et l’absurde que les personnages ressemblent finalement plus à des héros de BD ou de dessin animé, et le scénario ne cherche plus forcément à faire avancer l’intrigue, mais à amener les spectateurs vers les situations foireuses où les gags fusent à tout va. D’ailleurs, ce film "culte" mais pas forcément vu de tout le monde a inspiré de nombreux autres films plus connus tels que Wayne’s World ou Alarme fatale, puisque ces derniers lui empruntent carrément certains de leurs gags.

UNE BONNE SOUPE ET AU LIT

John De Bello réalise ici le deuxième volet de la saga des tomates tueuses - qui en compte quatre, tous réalisés par lui - et réussit à faire oublier le premier du nom en arrivant enfin à faire rire. En effet, les seuls moments drôles du premier film sont parfaitement résumés dans les dix premières minutes du second, et ce n’est pas plus mal, car l'on n'est ainsi pas obligé de voir le premier épisode pour bien comprendre sa suite. De plus, De Bello réussit à ne pas tomber dans la bouillie visuelle des films de la TROMA, qui mélange habituellement humour nul avec filles nues et gore raté. Non, ici, il sait qu’il a un scénario pas forcément bon, vraiment niais et absurde, mais complètement jubilatoire. Alors il fonce et il nous le rend bien. Et pour l’aider dans sa tâche, il prend des acteurs jeunes et belles gueules (Starke, Clooney et Mistal), ainsi que John Astin (Fantômes contre fantômes, Gremlins 2 mais surtout l’excellent Gomez Addams de la série télé La Famille Addams). Tous sont plus ou moins convaincus et convaincants dans leur rôles: Astin est outrancier dans le jeu farfelu, Clooney joue déjà à l’époque le séducteur de service et Mistal la potiche rondement formée. Tout ce petit monde se met donc au service les uns des autres et rend finalement service à cette pochade immature.