Rédemption
Le revirement total de Stan "Tookie" Williams, chef d'un gang sanglant de Los Angeles, après sa condamnation à mort. En quête de rédemption, Tookie ira jusqu'à décrocher plusieurs citations au prix Nobel de la paix...
A L'OMBRE DE LA HAINE
Succès surprise aux Etats-Unis, ce téléfilm de Vondie Curtis-Hall (réalisateur du "fameux" Glitter, avec Mariah Carey) repose uniquement sur la performance de l'oscarisé Jamie Foxx, pourtant moins appliqué qu'à l'accoutumé. Ni biopic - en valait-ce d'ailleurs la peine? - ni film militant, malgré quelques allures de prises de position clairement exprimées (comme en témoigne la scène où Winnie Mandela, ex-femme de Nelson, vient rendre visite à Tookie en prison pour le féliciter et lui faire comprendre qu'il est ô combien dans le droit chemin), Redemption s'inscrit seulement dans la lignée des films à portrait convenus. Pourtant, le personnage n'avait pas usurpé sa renommée médiatique: gangster fondateur de l'un des gangs les plus dangereux de L.A., qui s'est ensuite étendu à travers le monde entier, Tookie se fera rapidement arrêter et se retrouvera plongé dans l'univers carcéral. Son verdict, tranchant, lui coupera alors ses ambitions de criminel respecté. Sur le chemin du repentir, Tookie se mettra à réfléchir à son parcours, ses erreurs, et à la responsabilité des adultes quand aux déviances de la jeunesse - tout cela illustré comme il se doit avec des flash-back de sa propre enfance, misérable destin où son père ne se priva pas de l'abandonner au plus vite. Conscient de la facilité, pour les jeunes des rues, de céder au chemin de la haine, Tookie écrira alors des livres pour enfants et deviendra un militant pour la paix et le respect. Une rédemption magnifique, mais mal illustrée ici, où elle semble un peu trop facile. De même, la forme laisse souvent à désirer. Heureusement, le montage accéléré des premières minutes fait peu à peu place au calme, et le rythme se pose, en évitant le désastre. Un film sans grande prétention mais sans grande qualité non plus, qui offrira, au mieux, la possibilité à Tookie de voir sa vie à l'écran avant de quitter ce bas monde (il est encore aujourd'hui en attente de son exécution)...
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Interactivité :
Trois pistes audio (Stéréo 2.0 et Dolby Digital 5.1 en anglais; Stéréo 2.0 en français) et des sous-titres français s'offrent à nous. En guise de suppléments, pas grand chose à se mettre sous la dent si ce n'est un médiocre spot publicitaire déguisé en bande-annonce, ainsi que trois courts témoignages sur des personnes ayant eu leur propre rédemption.