Passager (Le)
Thomas vient d'apprendre la mort de son frère, Richard. Il va reconnaître le corps à l'institut médico-légal de Marseille. Le cercueil est censé être rapatrié aux Saintes-Maries-de-la-Mer au plus vite, mais Thomas refuse de se prononcer quant à la demande d'inhumation. Il demande quelques jours de réflexion et prend la route pour les Saintes-Maries-de-la-Mer.
BIEN EMBALLÉ
Sur une trame assez classique de non-dit familial et de retour endeuillé à la maison, passant à plusieurs reprises par la case cliché, Éric Caravaca compose un beau premier film d'ambiance. Crépusculaire et hanté, Le Passager rattrape ses errances narratives, et notamment un dénouement peu convaincant, par une superbe photographie de bord de mer, fleurant l'embrun gris-bleu, que signe la talentueuse Cécile Bozon (Transylvania, L'Éclaireur, Exils…). La distribution n'est pas en reste qui, sur des canevas pourtant attendus (Julie Depardieu en paumée sublime, Vincent Rottiers en ado révolté, Maurice Garrel en aïeul splendide…), parvient à inventer un ton singulier. On tirera enfin notre chapeau à Grégoire Hetzel et sa mise en musique inspirée, qui achève d'embellir ce qui n'aurait pu n'être qu'un film de plus. Ou comment l'emballage ajoute parfois de la valeur à un objet par trop attendu.
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Interactivité :
On saluera dans un premier temps la grande qualité du transfert, qui restitue respectueusement la splendide photo de Cécile Bozon. Même soin côté son, avec une piste 5.1 luxueuse.Du côté des bonus, Autour du Passager est un making-of d'une cinquantaine de minutes très détaillé, revenant sur toutes les étapes de la création du Passager, depuis l'adaptation du roman à l'origine du film, jusqu'au montage. Sincère, modeste et hautement recommandé.Près de cinq minutes de scènes coupées, plastiquement sublimes, sont également à voir du côté des Déambulations. Éric Caravaca en commente la suppression.Le reste, galerie photo et filmographies, relève davantage de l'anecdotique.