Parfum de femme

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M. Fausto est un ancien militaire, aujourd'hui aveugle. Méchant et irascible, il parcourt pendant une semaine l'Italie aux côtés d'un cadet, dépêché par l'armée pour le guider. Fasciné et énervé par ce vieux militaire aigri qui reconnaît les femmes à leur parfum, le jeune homme finit par être intrigué. Ils rencontrent Sara, jeune femme amoureuse du capitaine.

SEPT JOURS, SEPT NUITS

Dans le cinéma décadent italien des années 70, au sein desquelles ont éclot des chefs d'oeuvre insolents et scandaleux tels que La grande bouffe ou Affreux, sales et méchants, Parfum de femme fait figure d'intrus et il n'est pas étonnant qu'il ait justement été choisi pour servir de modèle à un remake américain (Le Temps d'un week-end, avec Al Pacino). D'une infinie légèreté, malgré la brusquerie de son personnage principal, Parfum de femme dégage une émotion et une douceur que l'on ne retrouve pas chez, au hasard, Marco Ferreri. Si la mise en scène présente les archétypes de l'époque (multiplication du zoom, notamment), l'histoire et son déroulement, associés à l'interprétation, font de ce film et de sa sortie DVD un petit événement immanquable. Couronné d'un prix d'interprétation à Cannes, Vittorio Gassman est en tout point magnifique dans ce rôle d'ancien militaire désabusé, au bord du gouffre, qui trouve dans la chair une compensation à sa nostalgie et à sa souffrance. La scène de son absolution par le prêtre, quoique détonnant dans le ton, n'en devient que plus juste et poignante. A ses côtés, le jeune Alessandro Momo est impressionnant d'humour et de candeur et seule la présence mal maîtrisée de sa voix off empêche le film d'atteindre le statut de chef d'oeuvre auquel il aurait pu facilement prétendre. Un léger bémol qui s'estompe au fur et à mesure que le film avance, et que le destin des personnages se scelle.