Montagne du dieu cannibale (La)

Montagne du dieu cannibale (La)
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Mr Stevenson disparaît dans une région inexplorée de Nouvelle Guinée. Son épouse, Susan, part à sa recherche, accompagnée de son frère et d'un aventurier. Dans la jungle infestée d'animaux sauvages, ils affrontent mille dangers, jusqu'à leur capture par les Pukas, une dangereuse tribu cannibale. Ces derniers ont décidé d'offrir Susan en offrande à leur Dieu, affamé de chair humaine...

EN ENCULANT UN COCHON SAUVAGE

Les lecteurs réguliers de Mad Movies avaient déjà pu jeter un œil bisseux à La Montagne du dieu cannibale, qui fut offert en bundle avec le magazine. Neo Publishing réédite donc le film de cannibale à l'italienne de Sergio Martino. Se distinguant du classique Cannibal holocaust par une ambition moindre, La Montagne du dieu cannibale n'opte pas pour la description quasi-documentaire et polémiste de Deodato, mais choisit ouvertement la voie du film d'aventure. Avec une réussite diverse: la première partie, gymkhana dans la jungle au milieu des bêbêtes, tourne vite en rond, autour d'une trame pas franchement passionnante. Le film prend son intérêt lorsque, montagne enfin gravie, notre bande d'aventuriers, moins fournie, forcément, qu'au départ, se jette dans les griffes des tant attendus cannibales. Le dernier tiers du film bascule alors dans une horreur graphique et un érotisme déviant (notamment une enculade de cochon sauvage, montée en parallèle avec la cambrure gironde d'une Ursula Andress fort dévêtue) qui surprend par sa bestialité. Autant la promenade de santé des premiers temps ennuyait et fleurait le déjà vu, autant cette dernière partie épate, violentant son spectateur par un montage brutal — et parfois complaisant, il faut bien l'avouer — et une déconstruction quasi-expérimentale, qu'on ne s'attendait pas à prendre au visage.

par Guillaume Massart

En savoir plus

Interactivité :

Faite pour les fans, cette version intégrale ravira les amateurs de cinéma bis italien. Deux interviews exclusives, certes formellement rebutantes, mais fondamentalement passionnantes pour qui s'intéresse au genre, complètent l'édition: dans un premier temps Giancarlo Ferrando, le directeur de la photo, Massimo Antonello Geleng, scénographe et décorateur, et Paolo Ricci, monsieur effets spéciaux ; et, dans un deuxième temps, en solo, Sergio Martino himself. Plus dispensable, un diaporama au rythme de la musique du film avec des documents de tournage exclusifs, photos de tournage et dessins de Geleng.

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