Mécano de la Generale (Le)

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Les deux choses que Johnny Gray aime le plus au monde sont sa douce et tendre (une Sudiste), et sa locomotive. Mais lorsque des espions Nordistes lui volent cette dernière, notre ami, un confédéré, va tout mettre en œuvre pour récupérer sa belle machine.

Ayant peur du fiasco lors de sa sortie, Keaton et ses associés décidèrent de présenter le film en premier au Japon, et la première new yorkaise n'eut lieu que 3 mois plus tard. Malgré une bonne cote au pays du soleil levant, The General reçut un accueil plutôt froid outre-Atlantique, tant des critiques que des spectateurs. Mais depuis, cet œuvre acquit la reconnaissance de tous et est maintenant réputée pour être le meilleur film de l'acteur-réalisateur qu'était Buster Keaton. L'absence de respect des codes en vigueur quant au genre cinématographique fût certainement la cause principale de ce manque d'enthousiasme auprès du public. Il faut dire qu'avec cette œuvre, Keaton réalisait le tout premier film mêlant réalité historique et comédie. Basées autour d'une poursuite ferroviaire, toutes les scènes se retrouvent sujettes à la comédie, dans laquelle les gags de l'homme qui ne sourit jamais font mouche à chaque fois. Cela lui permit aussi, comme à l'accoutumée, de réaliser lui-même ses cascades. Mais ces scènes comiques se fondent particulièrement bien dans l'histoire et n'entachent en aucun cas l'aspect historique du film, bien au contraire.

La force de The General est bel et bien l'interprétation historique. Tout laisse à penser qu'on se trouve en effet au temps de la guerre civile. Pour cela, Buster Keaton décida (comme dans beaucoup de ses réalisations) de tout tourner en plein air, afin de montrer des grands espaces contrastant avec le petit homme (anti-héros par excellence) embarqué dans cette folle aventure un peu contre son gré, rôle dans lequel il excelle. Ainsi, tout le tournage eu lieu dans l'Oregon, seul lieu où il pu trouver des voies ferrées capables d'accueillir d'anciennes locomotives. Ce film, chef d'œuvre de Keaton, contient tout les ingrédients pour entrer dans la 'norme' des autres réalisations de ce génie, ingrédients desquels la parodie et l'ironie ressortent sublimés. Il serait domage de se priver d'un tel bijou du cinéma muet.