Matrioshki – Le Trafic de la honte
Le calvaire d’une dizaine de jeunes filles de l’Est, engagées dans une troupe de danse en Belgique, et qui une fois sur place se rendent compte qu’elles sont pris dans l’engrenage de la prostitution et des boites de striptease.
IL Y A VRAIMENT QUELQUE CHOSE DE POURRI AU ROYAUME DE BELGIQUE !
Diffusée à la télévision dans une version expurgée de ses scènes les plus osées, la série flamande Matrioshki débarque enfin en DVD dans sa version intégrale. Bonne nouvelle? Plutôt, oui, car en dépit de l’éternel débat que ne manquera pas de provoquer la vision de la série (peut-on dénoncer quelque chose – ici l’exploitation de la nudité et de la femme - tout en se vautrant dedans?), cette première saison s’impose comme une excellente surprise, notamment au milieu d’un univers télévisuel français peu glorieux (en dehors des séries américaines produites par les chaînes du câble). Violence, viols, décapitations, stripteases, autant d’actes dérangeants voire choquant et présentés ici comme tel, dans des épisodes qui n’épargnent rien au spectateur peut habitué à être bousculé dans ses habitudes. Dans Matrioshki, on souffre, on pleure, on se bat, on galère, et les acteurs sont (pour la plupart) suffisamment doués pour retranscrire à l’écran une belle palette d’émotions. Mais au-delà de sa violence, la série surprend par sa construction implacable, qui oppose d’un côté le calvaire de ces dix filles de l’est prises dans l’engrenage d’un réseau de prostitution, et de l’autre l’enquête policière qui va mener au démantèlement de ce même réseau. La caméra passe de l’une à l’autre de ces histoires avec une facilité déconcertante, et développe un véritable petit suspense remettant en question chacun des personnages (le flic est-il si bon que ça? le mac est-il si pourri que ça?...). Du premier au dernier épisode, on n’en décolle pas!
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Interactivité :
Si les épisodes, proposés en vf et en vost, sont présentés dans une qualité d’image et de son parfaitement correcte, on regrettera en revanche l’absence totale de bonus. Pas le moindre making of, pas d’interview des actrices, pas de documentaire sur les réseaux de prostitutions ou sur les origines du projet… Dommage!