Maîtres de l’epouvante (Les)

Maîtres de l’epouvante (Les)
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film

Trois documentaires sur trois grands du cinéma fantastique: Mario Bava, proclamé "Maestro of Macabre", Dario Argento, "An Eye for Horror", et ce bon vieux John Carpenter. Pour découvrir tout un pan du cinéma de genre.

DANGER DIABOLIQUES

Alors que le cinéma de genre piétine (voir la vague de remakes, de Willard au Texas Chainsaw Massacre), l’initiative de rendre accessible au grand public trois grands auteurs de l’envergure de Bava, Carpenter et Argento est à saluer. C’est d’ailleurs le principal mérite et l’audace commerciale première de ce digipack édité par One Plus One. En proposant une approche simple, rythmée et juste ce qu’il faut hagiographique des "Maîtres", ces trois courts documentaires (un peu moins d’une heure chacun) font office de parfaite introduction à des univers adulés par des hordes de cinéphiles. C’est en effet aux débutants que Les Maîtres de l’épouvante s’adresse avant tout.A l’opposé du documentaire joliment déstructuré et un rien présomptueux à la Cinéastes de notre temps, ces trois voyages initiatiques se contentent d’effleurer humblement la surface des choses, en vue de susciter l’envie de découvrir davantage chez le spectateur non-averti, par l’entremise de témoignages prestigieux (Tim Burton, George Romero, Kurt Russel, etc.) et d’extraits alléchants.

Evidemment, les docs trouvent également là leur limite, puisque quiconque a déjà tâté de ce cinéma ne saura se satisfaire d’une mise en bouche à ce point classique. Mises à part quelques bonnes intuitions de-ci, de-là, notamment autour de la musique chez Argento, il ne faut effectivement pas s’attendre à apprendre grand chose de neuf. Reste que, dans l’ensemble, l’essentiel est là: la spontanéité brute de Carpenter, le baroque de Bava, l’esthétisme d’Argento. Et si les aficionados des "Maîtres de l’épouvante" déploreront l’incomplétude du portrait de Carpenter (plusieurs films sont ignorés), ou encore la relative incohérence de celui de Bava (où l’on dit par exemple regretter que la barrière de la langue ait empêché Bava de s’exporter, en ne se privant pas de doubler les témoignages italiens en anglais), les novices trouveront là de quoi éveiller leur curiosité cinéphile. Tant mieux.

par Guillaume Massart

En savoir plus

Interactivité :

On touche ici au vrai point faible du coffret. En effet, les documentaires étant formellement très proches des habituels suppléments à un film, il y a de quoi être frustré quand, au bout de 2h45, on est déjà venu à bout des trois DVD. Quelques bandes-annonces pour de bons vieux Roger Corman et Mario Bava traînent bien dans un coin (assez mal fichues, d’ailleurs, car scandaleusement djeunz, avec force flashes et images accélérées), mais il faut bien avouer que tout ça ne pèse pas lourd. D’autant qu’il aurait été la moindre des choses que de proposer les bandes-annonces des films majeurs des trois compères, ainsi que leurs filmographies respectives… Pour ces dernières, il faut donc se rabattre sur de très minces livrets. Un peu dommage, d’autant que le digipack en lui-même avait de la gueule.

Quelques liens :

Commentaires

Partenaires