Human Lantern

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Maîtres Tan Fu et Lung se disputent, depuis des années, la victoire du concours annuel de lanterne. Mais Lung a décidé d’engager Chao pour lui confectionner la plus belle lanterne jamais confectionnée. C’est alors que survient un nombre conséquent de disparition dans le village des deux compétiteurs. Et si ces enlèvements n’etaient pas un hasard ?

MYSTERIOUS SKIN

Préférant nous abreuver par la quantité plutôt que par la qualité, CTV International continue de remplir les bacs DVD avec des « monuments » de cinéma de genre, et ce malgré l’immense catalogue dont dispose la Shaw Brothers. L’éditeur nous avoine donc de titres certes honnêtes, mais largement dispensables. On aurait bien sûr tort de ne pas saluer l’envie louable de diffuser des films atypiques, comme Le Colosse de Hong Kong (sorti il y a deux mois), ou le présent Human Lanterns, film mélangeant plusieurs genres –quand l’univers du film de sabre et de kung-fu flirte avec le gore grand guignol. Car c’est bien là que réside le seul intérêt du métrage. En osant mettre en seconde couche à cette histoire de dépeceur, Chung Sun nous convie à autre chose qu’un énième film où deux héros se frittent dans des combats dantesques, pour la quête de pouvoirs ou d’une bien-aimée. Evidemment, Human Lanterns essuie un peu les plâtres d’un genre encore en devenir à l’époque, et l’épouvantail, grand méchant du film, plus proche du yéti ou d’un bigfoot sous acide que d’un vrai croquemitaine de cauchemar, a encore pas mal de progrès à faire pour réellement exister dans le trombinoscope des grands méchant du cinéma fantastique. Mais l’on sent clairement l’intention du réalisateur, de nous livrer un produit légèrement différent ce que la Shaw Brothers Company nous avait déjà donné à voir. Rien que pour cela le film mérite d’être vu, au moins une fois.