Histoire du chameau qui pleure (L')

Histoire du chameau qui pleure (L')
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film

C'est l'été en Mongolie. Une famille de nomades aide les chamelles du troupeau à mettre bas. L'une d'elles y parvient difficilement. Dès la naissance, elle se désintéresse de son bébé et lui refuse son lait. La tradition veut qu'on fasse venir un violoniste pour émouvoir la chamelle et la réconcilier avec son bébé chameau.

TO BE DOCUMENTAIRE OR NOT TO BE

L’Histoire du chameau qui pleure appartient à la famille des documentaires "dramatisés", dans la droite lignée de Nanouk l’esquimau. Et dans la droite lignée de ce classique, il arrive à convaincre sans tout à fait passionner. L’histoire est sans enjeu réel, sans tension, mais tout cela n’est de toutes façons que prétexte à faire un grand voyage et à nous montrer les différents aspects de la vie des tribus nomades mongoles. Les rapports avec les animaux sont montrés à travers la naissance du bébé chameau, on peut y découvrir un mélange de sens pratique mêlé à des superstitions énoncées avec un naturel désarmant. Il y a la vie de la tribu elle-même qui est limitée à l’essentiel: produire de la terre et de l’élevage, s’en nourrir et économiser le reste pour le troc. Cette vie simple parvient à émouvoir à force de finesse et de douceur. Même si les conditions sont dures, les membres de la tribu n’ont pas le choix et cette résistance, alors qu’ils sont bien au courant des progrès technologiques, n’en finit pas d’impressionner. Le rapport à la vie moderne est le nœud du film, puisque lors de leur périple pour aller chercher un violoniste, les enfants traversent une grande ville. Et même s’ils sont émerveillés, ils n’ont pas envie de renoncer à leur vie pour vivre une vie moderne. Pas de message moralisateur pour autant. D’un autre côté, les paysages mongols sont de toute beauté. Et ce n’est même pas une question de relief, mais plutôt de lumière: ces plaines désertiques sont très photogéniques. Ce qui ajoute grandement au charme du film et même au charme de la vie de cette tribu. Mais cela ne suffit pas à transformer le film en un reportage lambda. Grâce aux personnages. Notamment l’absolument craquant Ugna, un gamin de 4 ou 5 ans qui se décide d’un coup d’un seule à partir à dos de chameau avec son frère pour un périple de plusieurs jours. Ce bambin ferait craquer un Jean-Pierre Bacri au sommet de sa mauvaise humeur. Au final, L’Histoire du chameau qui pleure offre un voyage dépaysant et rafraîchissant.

par Yannick Vély

En savoir plus

Interactivité :

Interview de Byambasuren Davaa (la co-réalisatrice): très riche et très vivante, cette interview apporte beaucoup de dynamisme à ce DVD. A tel point qu’on en recommandera la vision avant celle du film. La réalisatrice explique l’origine du projet, le développement, la mise sur pied du projet, elle-même est mongole et connaît ces tribus. C’est peut-être pour ça que le film est aussi touchant: rien de tel que de faire un film sur un sujet personnel.

Diaporama: A la place du making of, ce diaporama apportera un petit goût de "rab". Il dure 4 minutes et permet de revoir personnages et paysages, tous de toute beauté.

Bandes-Annonces de cinq films des éditions TF1 Vidéo, malheureusement, ça sent un peu trop le remplissage. Surtout quand il s’agit de films tel que Mariage et Conséquences, un petit saut à la critique vous permettra de connaître le point de vue de la rédaction au sujet de ce film.

Partenaires