Enfer des loups (L')

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Au XIXè siècle, la terreur gronde après la découverte de plusieurs cadavres mutilés de jeunes femmes. Le responsable est-il, comme le veut la légende, le loup-garou d’Allariz ? Ou bien s’agit-il plus simplement de meurtres perpétués par Manuel Romasanta, un voyageur qui récupère la graisse humaine pour en faire du savon ?

Jaquette, titre, genre, photographie, tout concoure à faire de L’Enfer des loups un plagiat à peine déguisé du célèbre Pacte des loups … Il n’en est pourtant rien, et il n’est d’ailleurs pas exclu de préféré le film de Plaza à celui, bancal, de Christophe Gans. Issu de la Fantastic Factory co-créée par Brian Yuzna, société de production espagnole à l’origine de Dagon (Stuart Gordon), Faust (Yuzna), ou Darkness (Jaume Balaguero), cet Enfer des loups parvient, sans véritable mal, à maintenant l’intérêt. Si les interprètes restent pour la plupart assez médiocres (Julian Sands confirme son statut d’acteur le plus dramatiquement mauvais de la création), la progression du récit, mélangeant parfois plusieurs actions en parallèle, contient son lot de petites surprises, et ménage un suspense crédible et pas inintéressant. Il règne dans ce film une petite atmosphère bien plus proche du cinéma européen (Mario bava ? Oui, pourquoi pas, toute proportion gardée bien entendu…) que des archétypes du cinéma hollywoodien (et asiatique) dégobillés par le film de Gans à longueur de plans. Si la production manque manifestement de budget (costumes et décors trop propres, effets spéciaux visibles), Francisco Plaza se tire sans trop de problème d’un projet qui, à la base, pouvait présenter un manque de personnalité. Une petite surprise, restée inédite dans nos salles sans véritable raison.