Colosse de Hong Kong (Le)

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Une équipe de scientifiques, dirigée par un aventurier trompé par sa fiancée, part sur les traces d'un singe gigantesque qui ravage le pays. En pleine forêt, ils découvrent une jeune femme élevée et protégée par le singe depuis son enfance.

Le film n'est pas commencé depuis cinq minutes que déjà tous les archétypes du nanar s'accumulent. Avec quelques années d'avance sur un Alan Quaterman produit par Menahem Golan, les Shaw Brothers produisent un film d'aventure foireux au possible mais au charme indéniable, et qui prend un réel élan avec l'apparition totalement farfelue de la femme élevée par les singes. Actrice russe ayant joué Lady Dracula dans le film du même nom, blonde platine, yeux bleus, gros seins, baragouinant un charabia inventé pour l'occasion par un scénariste sous acide, elle se ballade de liane en liane en poussant à chaque fois un cri tarzanesque. Fou rire garanti. Et le colosse ? Copie à la sauce chinoise du fameux King Kong, ce "colosse de Hong-Kong" surprend par un maquillage plutôt réussi (même si tout est, dans ce type de produit, relatif). Piétinant des huttes, balançant des pierres (totalement disproportionnées d'un plan à l'autre), il ravage l'Inde sans qu'aucune personne n'ait pu prouver son existence ! Le tout n'est pas dénué d'humour, et les acteurs semblent y croire et s'en donner à coeur joie (notamment les figurants qui font preuve d'une réelle motivation lorsqu'ils meurent bouffés par un tigre, piétinés par un éléphant, ou noyés dans les sables mouvants). Pourtant, on ne peut s'empêcher de ressentir un léger ennui devant ce spectacle. Parce que les nanars, c’est bien sympa, c’est bien marrant dans le cadre de la cinémathèque ou d’une "soirée entre potes", mais ça va cinq minutes.