Brian de Palma Annees 60
Brian de Palma, années 60 recueille trois œuvres de la jeunesse du réalisateur: Woton’s Wake, The Responsive Eye et Dionysus in 69 - 3 films qui développent déjà des motifs qui se refléteront dans sa filmographie.
SWINGING BRIAN
Révélé durant les années 70 (et déjà annoncé à la fin des 60’s avec Greetings), Brian de Palma avait accompli un petit chemin au cours d’une décennie placée sous le signe de l’apprentissage et de la diversité. Ce dvd en fait état avec trois oeuvres hétéroclites, à travers un court-métrage de fiction (Woton's Wake, 1962), une performance filmée (Dionysus in 69, 1965) et un documentaire (The Responsive Eye, 1966). Au-delà de l’intérêt de chacun, ces documents se regardent aujourd'hui comme les premiers balbutiements d'une oeuvre à venir, posant les jalons de figures ou thèmes qui apparaîtront dans les films du réalisateur. Ainsi, Woton's Wake met en scène un artiste caché sous son masque et courant après l'idéal féminin, le tout encerclé de chansons. De quoi évoquer un Phantom of the Paradise avant l'heure, d'autant que l'ami William Finley (alias Winslow Leach) en est la tête d'affiche. Dionysus in 69 questionne déjà le point de vue (un happening inspiré des Bacchantes de Euripide, filmé en un split-screen navigant entre scène et public) et annonce l'orgie finale du même Phantom of the Paradise. Enfin, le documentaire The Responsive Eye s'établit lors de l'exposition Op Art au Musée d'Art Moderne de New-York qui mettait en scène des oeuvres en trompe l’œil, témoignant dès lors de la fascination de l'homme sur la perception et ses atermoiements.
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Interactivité :
Ces documents rares étant déjà en quelque sorte des bonus à eux seuls, cette édition de Brian de Palma années 60 ne propose que quelques agréments qui se révèlent malgré tout très intéressants. Chacune des œuvres présentées est accompagnée d’une préface de Luc Lagier, l’auteur des Mille yeux de Brian de Palma, proposant de courtes mais intéressantes pistes d’analyse. Le dvd comprend également une interview de 24 minutes du Maître réalisée en 2002, où l’homme revient sur ses années 60, ses inspirations et ses fondements. L’occasion ainsi de pointer les parentés entre l’assassinat de Kennedy et Blow Out, le viol de Hitchcock à travers Pulsions, ainsi que quelques influences européennes.