Bouge pas, meurs et ressuscite
U.R.S.S, 1947: en pleine période stalinienne, Soutchan, une petite ville de Sibérie, est transformée en zone de détention. Valerke, gamin de 12 ans livré à lui-même, rencontre Galia, une fille de son âge d'origine tartare. Les deux enfants tombent amoureux l’un de l’autre.
PLUS DURE LA VIE
Réalisé en 1989, alors que le bloc communiste ne s’était pas encore effondré, Bouge pas, meurs et ressuscite de Vitali Kanevski est un film dur et fort sur une enfance impossible aux confins de l’Union soviétique. Les 400 coups version goulag ou la fin de l’innocence d’un jeune garçon téméraire qui rencontre la tendresse dans les bras de Galia, petite fille déterminée qui le sort des pires situations. Mis en scène dans un noir et blanc charbonneux sublime, Bouge pas, meurs et ressuscite a bien sûr des parfums autobiographiques. Le réalisateur Vitali Kanevski apparaît même au début et à la fin du film pour attester la véracité de son récit. Il mettra en scène une suite, Une vie indépendante, puis retrouvera les deux jeunes acteurs dont la magnifique Dinara Droukarova dans le documentaire Nous, les enfants du 20e siècle. Bouge pas, meurs et ressuscite, son plus beau film, évoque parfois par sa beauté plastique L’Enfance d’Ivan d’Andreï Tarkovski, L’Amour d’une blonde de Milos Forman et La Nuit du chasseur de Charles Laughton.
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Interactivité :
Il faut féliciter le petit éditeur Cinemalta de sortir enfin en DVD la Caméra d’or 1989, film magnifique tombé hélas dans l’oubli. Les images sont parfaitement restituées et l’on retrouve deux bonus intéressants, de longs entretiens avec le réalisateur Vitali Kanevski et l’actrice Dinara Droukarova, comédienne désormais reconnue notamment pour son travail dans Depuis qu'Otar est parti de Julie Bertucelli.