Whatever works

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Whatever works
États-Unis, 2009
De Woody Allen
Scénario : Woody Allen
Avec : Ed Begley Jr., Henry Cavill, Patricia Clarkson, Larry David, Evan Rachel Wood
Photo : Harris Savides
Durée : 1h32
Sortie : 01/07/2009
Note FilmDeCulte : ****--
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Boris Yellnikoff est un génie de la physique qui a raté son mariage, son prix Nobel et même son suicide. Désormais, ce brillant misanthrope vit seul, jusqu'au soir où une jeune fugueuse, Melody, se retrouve affamée et transie de froid devant sa porte. Boris lui accorde l'asile pour quelques nuits. Rapidement, Melody s'installe. Les commentaires cyniques de Boris n'entament pas sa joie de vivre et peu à peu, cet étrange couple apprend à cohabiter. Malgré son esprit supérieur, Boris finit par apprécier la compagnie de cette simple jeune femme et contre toute attente, ils vont même jusqu'à se marier, trouvant chacun leur équilibre dans la différence de l'autre.

De retour à New York après son escapade espagnole, le brillant Vicky Cristina Barcelona, Woody Allen signe avec Whatever Works une comédie gentiment misogyne dans la veine de Anything else, la vie et tout le reste. Si l'on imagine facilement le film avec Woody dans le rôle-titre et Scarlett Johansson dans celui de la jeune ingénue, Whatever Works jouit de l'alchimie entre les différents acteurs et de la prestation jubilatoire d'un habitué du stand-up, Larry David. En vieux grisou acariâtre au débit mitraillette, ce dernier crève littéralement l'écran et parvient à rendre sympathique un personnage ô combien antipathique qui rivalise d’aphorismes sur l’amour, la vie et les vaches. Les gags fusent, le contraste entre l’intellectuel névrosé des villes et la jeune belle ingénue des campagnes fonctionne à plein lors d’une première heure enlevée qui rappelle le meilleur du Woody Allen des années 80. L'arrivée de la mère de Melody vient contrarier le long fleuve tranquille. Le duo devient trio puis quatuor et enfin quintet, mais l'on regrette vite les solos du misanthrope, transformé par la joie de vivre de sa tendre épouse.

par Yannick Vély

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