Twilight - Chapitre 1 : fascination
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États-Unis, 2008
De Catherine Hardwicke
Scénario : Melissa Rosenberg d'après d'après l'oeuvre de Stephenie Meyer
Avec : Billy Burke, Peter Facinelli, Cam Gigandet, Robert Pattinson, Elisabeth Reaser, Nikki Reed, Kristen Stewart
Photo : Elliot Davis
Musique : Carter Burwell
Durée : 2h10
Sortie : 07/01/2009
Isabella Swan, 17 ans, déménage à Forks, petite ville pluvieuse dans l'Etat de Washington, pour vivre avec son père. Elle s'attend à ce que sa nouvelle vie soit aussi ennuyeuse que la ville elle-même. Or, au lycée, elle est terriblement intriguée par le comportement d'une étrange fratrie, deux filles et trois garçons. Bella tombe follement amoureuse de l'un d'eux, Edward Cullen. Une relation sensuelle et dangereuse commence alors entre les deux jeunes gens : lorsque Isabella comprend que Edward est un vampire, il est déjà trop tard.
VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ?
Avec son casting imberbe et son sujet de soap boutonneux, Twighlight possède tous les atouts du sous-produit romantique pour jeunes jouvencelles autoproclamées gothiques et éduquées à Charmed et Evanescence. Car derrière cette énième réponse littéraire à Harry Potter ne se cache rien d'autre qu'une teen romance drapée d'une soi-disant robe vampirique. Alors Twilight, chapitre 1: Fascination s'avère-t-il un Roméo et Juliette au pays des succubes ? Pas vraiment, la filiation avec le mythe du suceur de sang s'arrêtant presque simplement à son évocation. Ici on sera donc plus du côté de Buffy contre les vampires que de celui d’un vrai descendant de Dracula. Du coup, c’est tout une mythologie qu’il faut laisser de côté si on veut se laisser embarquer dans cette histoire placée entre le mal-être adolescent et le pseudo conte fantastique calibré pour faire rêver les jeunes filles prépubères lors de soirées pyjamas. Mais que l'on ne s'y trompe pas : moins pénible, prétentieux et factice que Le Pacte du sang (dernier teen movie en date évoquant le même genre de sujet), le film remplit tranquillement son contrat d'adaptation efficace et ravira vraisemblablement les lecteurs impatients de découvrir cette version. Le problème est que les non affranchis pourront trouver ça long et manquant cruellement de rebondissements, même si l'on perçoit bien la volonté de poser les bases de la franchise à venir qui, on l'espère, sera plus palpitante. Car Catherine Hardwicke, fière réalisatrice de Thirteen et Les Seigneurs de Dogtown, que l’on a donc connu beaucoup plus inspirée par la passé, se contente ici de ne pas faire de vagues, se pliant à certain cahier des charges composé d’une lumière essentiellement bleue rappelant la photo de la saga Underworld et évite dangereusement les effusions sanguines pourtant logiques quand on évoque les héritiers du comte des Carpates. Dommage. Mais ce n’est pas vraiment la peine de sortir les crocs et de hurler à l’hérésie tant que l’on sait où on met les pieds. Vous voilà donc prévenus. Ne reste plus qu’à attendre la suite des aventures de ces bellâtres pour voir si cette saga peut tout de même espérer devenir intéressante.
