Festival de Gerardmer : The Lodge
États-Unis, 2019
De Severin Fiala, Veronika Franz
Scénario : Severin Fiala, Veronika Franz
Avec : Riley Keough
Durée : 1h53
Sortie : 16/04/2020
Une jeune femme et ses beaux-enfants, réticents à son égard, se retrouvent coincés et isolés dans le chalet familial. Le sombre passé de la belle-mère refait surface...
LA CABANE DANS LES BOIS
Durant son premier tiers, The Lodge cultive son mystère avec habileté, exposant la situation avec un sens accru de la mise en scène, qu'il s'agisse d'une macrophotographie transformant les maisons de poupée en maison hantée ou bien de la façon de filmer la belle-mère du point de vue des enfants, comme un spectre, une présence invisible...une menace? Malheureusement, au fur et à mesure que le récit progresse, il se délite via la propension à ouvrir tous ces tiroirs vides dans une intrigue qui a souvent recours à des raccourcis typiques du genre et de plus en plus fatigants - la Palme revenant aux inévitables "médicaments" indéfinis qui ont bon dos tant on peut leur imputer tout et n'importe quoi - comme la bêtise avec laquelle semblent se comporter absolument tous les personnages du film dans l'unique but de rendre le postulat possible. La curiosité cède la place à l'ennui tant le scénario tire sur la corde jusqu'à un inévitable retournement et une fin qui se veut perverse mais où la suffisance des cinéastes finit d'énerver. Après Goodnight Mommy, Franz et Fiala n'évitent pas la redite et ne devraient pas se permettre une telle complaisance alors que l'écriture pèche, tant dans la forme que le fond, avec un propos pas franchement inventif sur la foi ou la famille.