L'Elite de Brooklyn
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Brooklyn's finest
États-Unis, 2009
De Antoine Fuqua
Scénario : Michael C. Martin
Avec : Ellen Barkin, Don Cheadle, Richard Gere, Ethan Hawke, Will Patton, Wesley Snipes, Lili Taylor
Photo : Patrick Murguia
Musique : Marcelo Zarvos
Durée : 2h07
Sortie : 05/05/2010
En proie à leurs propres démons, Eddie, Sal et Tango, trois flics, officient dans le 65e district, l'un des plus dangereux du nord de Brooklyn. Dans une semaine, Eddie, la cinquantaine, sera à la retraite. Déprimé et désabusé, il tente de retrouver du réconfort dans l'alcool et auprès d'une jeune prostituée, Chantel. Sal travaille à la brigade des stups et a du mal à joindre les deux bouts. Sa femme enceinte a des problèmes de santé et leur maison est trop petite. Ils attendent des jumeaux et leur famille va passer de cinq à sept personnes. Tango voudrait désespérément revenir en arrière. Depuis plusieurs années, il travaille sous couverture et se fait passer pour un trafiquant de drogue, ce qui lui a valu une année de prison, et sa femme a demandé le divorce. Ces trois flics n'auraient jamais dû se croiser, jusqu'à cette nuit où l'enfer s'est déchaîné à Brooklyn.
NYPD BLUES
Des films de flics dont le job empiète un peu trop sur la vie privée, il en sort chaque année du pire comme du meilleur (La Loi et l'ordre, Le Prix de la loyauté pour ne citer que les derniers exemples en date). Et pour 2010, c'est Antoine Fuqua qui s'y colle. Réalisateur qui oscille toujours entre métrages efficaces (Training Day, Le Roi Arthur) et gagne-pains foireux (Shooter, Les Larmes du soleil), Fuqua s'équipe cette fois-ci d'un casting solide, de l'étoffe d'une grande histoire et d'une mise en scène carrée et soutenue pour ce film chorale sur trois destins pris dans l'engrenage d'un travail qui ronge la vie et le moral. Problème, malgré toutes les qualités citées ci-dessus, l'ensemble reste trop "classique" et sans aucune prise de risque. Cela possède à la fois l'avantage d'être sûr d'assister à un spectacle efficace, mais aussi le défaut de ne pas apporter grand-chose de nouveau à l'affaire. Du coup, même si on ne s'ennuie jamais (le film possède même quelques moments réellement captivants), la sauce ne prend que partiellement, ne laissant aucun signe distinctif suffisant pour arriver à tirer son épingle du jeu et l'ensemble s'évapore très vite en sortant de la salle. Bon polar du dimanche soir pour qui aime se faire une bonne toile pépère, L'Elite de Brooklyn pourrait donc se résumer à un plaisir instantané à consommer sur l'instant.
