Légion - L'Armée des anges
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Legion
États-Unis, 2009
De Scott Charles Stewart
Scénario : Peter Schink, Scott Charles Stewart
Avec : Paul Bettany, Lucas Black, Charles Dutton, Tyrese Gibson, Dennis Quaid, Kate Walsh
Photo : John Lindley
Musique : John Frizzell
Durée : 1h39
Sortie : 24/03/2010
Que se passe-t-il quand Dieu perd foi en l'humanité et envoie une légion d'anges pour exterminer la race humaine? Un groupe de résistance se constitue en plein désert autour de l'archange Michaël.
LEGION NEE LOSE
Soyez rassurés, Légion - L'Armée des anges n'est pas la propagande chrétienne sponsorisée par la NRA que l'on pouvait craindre. Mais ne criez pas victoire non plus tant le film est loin de la petite série B badass qu'elle se rêverait pourtant d'être. En fait, ce Légion n'est qu'une vaste fumisterie incroyablement non spectaculaire, qui bouffe à tous les râteliers avec son lot de clichés et de personnages stéréotypés au possible. Car oui, le film de Scott Charles Stewart préfère "s'inspirer" de plusieurs sources plutôt que d'essayer de créer un tant soit peu quelques idées qui auraient donné une once d'originalité au projet. Mais c'était sûrement trop en demander à cet ancien créateur d'effets spéciaux qui préfère piller allègrement certains codes du film de vampires et de zombies avant de calquer sa deuxième moitié de script sur celle de Terminator avec un ange se prenant pour Kyle Reese et devant protéger une mère et l'enfant qu'elle porte en elle, futur espoir de l'humanité. Le film se termine même sur un plan de la mère de l'élu avec bandana sur le front, roulant en 4x4 dans le désert et préparant, en voix off, son rejeton à un avenir perturbé. On a quand même connu plus discret comme citation/référence/pillage. Après, passe encore le fait de vouloir nous faire croire que quand les soldats de Dieu débarquent pour tout raser sur terre, le seul point de résistance se trouve être un diner poussiéreux puant le café et la friture et paumé dans le trou du cul du monde (pas de bol quand même !), mais si l'on ajoute à ça un héros avec une gabardine de cow-boy qui débarque en bagnole de police, un vieux cuistot blasé, le couple de bourgeois et leur fille rebelle, le black bad boy et un retraité de l'armée amputé devenu agneau de Dieu, il faut une certaine foi pour arriver à accepter le grotesque ensemble. Du coup Légion devient un peu comme ces groupes de rock chrétien à la Glorious qui prêchent la bonne parole à coup de riffs et de pédale saturée : ici on sort les pétoires et on fait se castagner des anges pour la foi en l'humanité, mais on a la même crédibilité qu’un concert des Jonas Brothers en première partie d'Iron Maiden.
