Le Monde (presque) perdu
Land of the Lost
États-Unis, 2009
De Brad Silberling
Scénario : Chris Henchy, Dennis McNicholas d'après d'après la série des frères Krofft
Avec : Will Ferrell, Anna Friel, Danny McBride
Photo : Dion Beebe
Musique : Michael Giacchino
Durée : 1h41
Sortie : 26/08/2009
Alors qu'ils naviguent sur une petite embarcation gonflable, un paléontologiste, son assistante et un guide sont emportés pendant un tremblement de terre dans une chute d'eau immense, vers une contrée oubliée de tous, où vivent dinosaures et insectes géants.
LE FILM (COMPLETEMENT) BIDON
Adaptation d'une série télévisée des années 70, culte aux Etats-Unis, Le Monde (presque) perdu souffre de maints problèmes, avec des créatures en tous genres. Dans la série, on ne peut plus kitsch (même pour l'époque, c'est plus cheap qu'un Star Trek pourtant plus vieux de dix ans), les héros sont un père et ses deux enfants, perdus dans une dimension parallèle. Dans le film, c'est deux comiques en vogue et une actrice méconnue ressuscitée par une série déjà annulée (Pushing Daisies), et pourtant ça reste tout aussi gamin et kitsch. Mais évidemment c'est volontaire. Après l'essai réussi de Charlie et ses drôles de dames et la tentative moins convaincante de Starsky & Hutch, voici encore un exemple d'adaptation sans couille d'un matériau de base daté par le biais du second degré. Non seulement c'est facile, mais surtout, le problème est que c'est fait sans grande inspiration. Cinéaste rare, Brad Silberling déçoit. Son Casper était loin d'être honteux en son genre (déjà un film pour enfants adapté d'une série passée) et Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire n'était pas dénué d'une certaine originalité. On remarque un véritable choix formel (volonté de garder les mêmes designs et costumes de créatures super ringards, les couleurs pastel cartoonesques, les effets spéciaux voyants) mais on ne retrouve jamais le souffle d'un Stephen Sommers chez qui le second degré ne passe pas par des personnages à la bouffonnerie aussi ouvertement affichée. Inévitablement, Ferrell fait du Ferrell, en moins bien que d'habitude. Révélation comique de l'an dernier, Danny McBride est fidèle à lui-même mais se répète également. Quant à Friel, elle assure les quotas. Ces joyeux drilles vont de saynètes en saynètes dans un scénario sans liant et à l'humour au ras des pâquerettes. Globalement inoffensif, Le Monde (presque) perdu reste fautif (beaucoup de bruit - autrement dit d'argent - pour rien) et donc ne laisse pas vraiment de place à l'indulgence, surtout aussi longuet et aussi peu drôle que ça.