Abraham Lincoln: Vampire Hunter

Abraham Lincoln: Vampire Hunter
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Abraham Lincoln: Chasseur de vampires
Abraham Lincoln: Vampire Hunter
États-Unis, 2011
De Timur Bekmambetov
Scénario : Seth Grahame-Smith
Avec : Dominic Cooper, Mary Elizabeth Winstead, Benjamin Walker
Photo : Caleb Deschanel
Musique : Henry Jackman
Durée : 1h45
Sortie : 08/08/2012
Note FilmDeCulte : ***---
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Lorsqu'Abraham Lincoln découvre que des vampires assoiffés de sang se préparent à envahir le pays, il jure de les éliminer les uns après les autres, à coups de hache. C'est alors que se révèle un chasseur hors pair, menant une guerre secrète sans précédent, avant même de devenir l'illustre figure de la guerre de Sécession.

PROCLAMATION D’ÉMANCIPATION

De l'annonce du projet jusqu'à la bande-annonce, Abraham Lincoln : Chasseur de vampires avait l'air ridicule. Au point de nous faire perdre espoir en Timur Bekmambetov, que l'on suit depuis Nightwatch, même si son passage outre-Altantique lui a permis de trouver un terreau plus adéquat à son style, moins hystérique, plus maîtrisé. Ceci explique sans doute pourquoi le premier acte du film est quelque peu surprenant. On est clairement dans un canevas volontairement classique - iconisé toutefois par la narration et la mise en scène de Bekmambetov - qui sert à créer un protagoniste badass, à grand renfort de pulvérisations d'arbres d'un coup de hache au ralenti et en 3D. Le minimum d'effort et de temps que prend le récit pour poser les bases de l'histoire parvient à hisser le film au-delà du gimmick de son titre, vraisemblablement né d'une simple association d'un nom et de deux mots en mode random. L'approche comic book (dans l'entraînement, dans les combats) et le soupçon de western (dans l'univers) associés à un décor relativement rare pour le genre (film de vampire d'époque), parviennent à proposer quelque chose d'un tant soit peu original, du moins de divertissant, qui culmine dans une séquence absolument outrancière, tant dans le concept que dans le visuel (inénarrable scène des chevaux). On est clairement dans le grand n'importe quoi mais le jusqu'au-boutisme de Bekmambetov est plutôt réjouissant, malgré les effets spéciaux un peu fauchés.

Le souci, c'est qu'au fur et à mesure que le récit progresse, l'intrigue anémique ne parvient pas à soutenir le film et les scènes d'action se font légèrement répétitives, multipliant ad nauseam les dézinguages de vampires en speed ramping à la Zack Snyder à coup de hache (une arme qui change des pieux et des flingues habituels cela dit), avec des raccords pas très heureux par moments, le découpage épileptique du metteur en scène ne se prêtant pas toujours à la 3D (même si les giclées de sang en relief, c'est toujours jouissif). Mais le pire, c'est ce gros coup de mou du troisième acte, qui abandonne les vampires pour raconter la présidence de Lincoln. On ne va pas reprocher à un film de se prendre trop au sérieux - et c'est pas vraiment le cas ici, surtout que c'est en partie ce qui permet au film de ne pas être qu'une vaste blague - mais le film en oublie d'être fun, et ne compense pas avec quoi que ce soit d'intéressant. D'ailleurs, le long métrage n'exploite finalement presque pas le fait qu'il s'agisse de Lincoln. Encore une fois, c'est ce qui porte le film au-delà de son pitch dans la première moitié mais la Guerre de Sécession aurait pu mieux être exploitée. Par conséquent, quand arrive le climax, on a déjà décroché. La séquence est sympathique mais non moins redondante.

par Robert Hospyan

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