Max et les maximonstres
Where The Wild Things Are
États-Unis, 2009
De Spike Jonze
Scénario : Dave Eggers, Spike Jonze d'après le livre de Maurice Sendak
Avec : Paul Dano, James Gandolfini, Catherine Keener, Catherine O'Hara, Max Records, Forest Whitaker
Durée : 1h40
Sortie : 16/12/2009
Après une altercation avec sa mère, le petit Max, habitué aux accès de colère, s'enfuit de la maison. Il va alors trouver un bateau et aborder sur une île peuplée de créatures étranges et gigantesques.
MONSTRES & CIE
De quelques lignes cultes, Spike Jonze a réussi à faire un film aussi intelligent que beau (la photo en particulier jouit d'une attention particulière et rend bien compte de la féérie de l'ensemble), qu'il ne serait pas étonnant de retrouver en lice pour quelques Oscars en mars prochain. Développant l'histoire de Max autour de sa rencontre avec les "maximonstres", Jonze livre un film pas vraiment familial (les plus petits seront déroutés ou simplement pas du tout intéressés) mais qui offre pourtant une compréhension de l'enfance hors du commun, dans la même ligne que Coraline, sorti plus tôt cette année. Comme dans l'adaptation du petit chef-d'œuvre de Neil Gaiman, l'histoire ici fait la part belle à l'imaginaire des enfants, et à quel point celui-ci se nourrit et retranscrit leur vie quotidienne et leurs émotions. Que ce soit à travers leurs dessins ou les histoires qu'ils (se) racontent, les enfants vivent dans un univers qui leur est propre et qui leur sert à appréhender le monde – et c'est bien cette magie qu'il faut préserver. Si les enfants qui ont au moins l'âge de Max (formidable Max Records) pourront trouver une certaine résonance dans le film, ce sont surtout les adultes qui en tireront le plus de bénéfices... et quelques larmes.