Wasteland
Harvey Denton est assis dans une salle d'interrogatoire, le visage en sang. Fort de nombreux témoignages visuels, l'inspecteur West n'a aucun doute sur l'implication d'Harvey dans un braquage raté et la tentative de meurtre de l'escroc local, Steven Roper. Niant les accusations en bloc, Harvey accepte de donner sa version des faits.
4 GARÇONS PLEIN D'AVENIR
Petit thriller britannique tout à fait honnête, Wasteland, premier long du réalisateur Rowan Athale, va forcément être comparé au maitre étalon du genre Usual suspects tant son script utilise les même codes de narration. Mais faut-il considérer ce Wasteland comme une pâle copie non inspirée du chef d'œuvre de Bryan Singer pour autant? Certes non, le film d'Athale n'ayant pas forcément les mêmes ambitions que son illustre ainé. Avec sa mécanique parfaitement huilée et implacable remplie de faux-semblants et autres coups de théâtre, le script arrive tout de même à tenir en haleine tout du long et sans se forcer jusqu'à ce que la dernière pièce du puzzle soit enfin assemblée. Mais c'est surtout grâce à ses jeunes et redoutables comédiens que le film amène un peu de fraîcheur sur cette route balisée du scénario méthodique. Ça et le fait que l'ensemble ne cherche pas à jouer les gros bras. Petite équipe, petit magot, petite ville, en effet Wasteland ne cherche pas à devenir le film référence du genre comme ses héros ne cherchent pas à faire le braquage du siècle ni à entrer dans la légende. Bref, un petit film qui se trouve une identité suffisamment pop à défaut d'être vraiment rock mais qui n'a pas besoin d'être spectaculaire pour être efficace. Et c'est déjà pas mal.