Vacances de Mr. Bean (Les)
Mr Bean’ holiday
Royaume-Uni, 2006
De Steve Bendelack
Scénario : Richard Curtis, Robin Driscoll, Hamish McColl d'après d'après l'oeuvre de Simon McBurney
Avec : Rowan Atkinson, Max Baldry, Willem Dafoe, Jean Rochefort, Karel Roden, Emma de Caunes
Photo : Baz Irvine
Musique : Howard Goodall
Durée : 1h30
Sortie : 18/04/2007
Mr. Bean a gagné une semaine de vacances sur la Côte d'Azur ainsi qu'une caméra vidéo. Il quitte son Angleterre natale pour la France. Arrivé à Paris, il demande à un autre passager de le filmer en train de monter à bord du train pour Cannes. L'homme est en fait le réalisateur russe Emil Duchevsky, qui se rend à Cannes pour faire partie du jury du Festival du Film. Dans la confusion du départ, Duchevsky rate le train, et Mr. Bean se retrouve à bord avec Stepan, son fils de dix ans, qui ne parle pas un mot d'anglais. Pour Mr. Bean et Stepan commence alors un périple vers le sud de la France plein de surprises, de rencontres et d'aventures toutes plus délirantes les unes que les autres.
BEAN GO !
Une carrière en perte de vitesse? Un succès en déperdition? Un mythe oublié ou inconnu de la nouvelle génération? Hop, rien de tel pour un acteur trop peu présent sur les écrans - seulement une courte prestation dans Love Actually (Richard Curtis, 2003) et deux rôles complètement oubliés dans Johnny English (Peter Howitt, 2003) et Secrets de famille (Niall Johnson, 2006) - que de revenir vers ce qui a et est toujours son plus grand rôle. Et Rowan Atkinson de réintégrer une nouvelle (et dernière?) fois les souliers de cet Anglais acariâtre, gaffeur, fouineur, puéril, poète à ses heures et un brin idiot. Surprise alors que cette séquelle des aventures du moins gentleman des Britanniques. Car on est loin d’être devant le désastre du premier opus, Bean (Mel Smith, 1997), qui bafouait et trahissait intégralement la sitcom originale ainsi que l’esprit typiquement anglais dont elle s’inspirait. En effet, cette fois-ci les scénaristes ont changé leur fusil d’épaule et, plutôt que de faire subir différentes situations incongrues et autres rebondissements au héros, ils choisissent de les lui faire provoquer, remettant ainsi le personnage au centre de l’histoire, comme élément déclencheur direct. Ainsi, Mr. Bean retrouve de sa superbe et se retrouve bel et bien en possession de tous ses moyens pour gaffer au possible. Après, ses nombreuses élucubrations au pays des bouseux (les Français se composant uniquement en deux catégories, les Parisiens et les paysans), ne volent pas non plus très haut, certains gags semblant instantanément obsolètes et le coté "road movie" peinant pour remplir sa tâche et arriver au final climax plein de bons sentiments. Mais ne tirons pas sur l’ambulance, Les Vacances de Mr. Bean recèle quand même de quelques (rares) situations bien senties ainsi que certains moments tendres capables de contenter le public familial type.