Festival de Gérardmer: V/H/S 2
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États-Unis, 2013
De Simon Barrett, Jason Eisener, Gareth Evans, Gregg Hale, Eduardo Sanchez, Timo Tjahjanto, Adam Wingard
Durée : 1h36
Deux détectives privés enquêtent sur la disparition d’un élève. Pendant leur enquête, ils tombent sur une étrange collection de cassettes VHS…
BE KIND, REWIND
L'an passé, au moment de sa sortie, V/H/S nous promettait monts et merveilles. Force est de constater, qu'on est venu, qu'on l'a vu et qu'on n'a pas été convaincus. Ne restait plus qu'à espérer que l'histoire ne se répète pas avec ce deuxième opus qu'on sentait pourtant tout aussi fumeux. Car pour cette nouvelle fournée, la production s’en est allée chercher le reste de la crème prometteuse des réalisateurs de films de genre au sens le plus large du terme (ou plutôt ceux qui ont un trou dans leur planning, soyons honnêtes), dont certains sont mûrs à devenir célèbres (Gareth « The Raid » Evans, Adam « You're next » Wingard), alors que d'autres ont encore beaucoup de choses à prouver (Timo « Macabre » Tjahjanto, Jason « Hobo with a shotgun » Eisener), tandis que l'on a presque oublié le nom Eduardo « Le Projet Blair witch » Sanchez et de son producteur: l’inconnu Gregg Hale. Ah oui et Simon Barrett qui est principalement scénariste de… pas grand-chose en fait.
Eh bien force est de constater que ce V/H/S 2 est d'une bien meilleure trempe que son illustre et désastreux prédécesseur. Pas que le film soit une profonde et entière réussite mais on peut dire que certains réalisateurs ont mis les bouchées doubles pour nous en mettre plein la vue. Passons vite sur le fil rouge, réalisé par Simon Barrett, qui ne sert à rien sinon à lier de manière ridicule les autres sketches entre eux. On peut aussi très vite passer sur le segment cheap et non inspiré de Jason Eisener à base d'invasion extra-terrestre et sur celui co-réalisé par Gregg Hale et Eduardo Sanchez, vain même si un peu amusant. Il reste alors deux sketches: celui d'Adam Wingard qui, s'il n'est pas exceptionnel, a le mérite de changer quelque peu la donne par rapport aux images "found footage" et arrive à faire sursauter à quelques reprises (et c'est suffisamment rare dans ce genre de film pour que ce soit souligné) et surtout la partie co-réalisée par Gareth Evans et Timo Tjahjanto. Surprise, l'improbable tandem s'en donne à cœur joie pour dynamiter complètement l'ensemble et proposer une partie parfaitement "what the fuck?!". Sans vouloir déflorer quoi que ce soit, sachez qu'avec leur interview de gourou de secte, Evans et Tjahjanto ne s'imposent aucune limite si ce n'est celle de ne pas se freiner et d'aller le plus loin possible dans leur délire. Face à eux, les autres réalisateurs ont dû se sentir bien petits. Et rien que pour ce volet-là, le film mérite le détour. Alors si jamais un troisième opus est programmé, espérons que les différents segments proposent quelque chose d'aussi barré. Les gars, vous savez donc ce qu'il vous reste à faire !
