Une affaire d'Etat

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Un avion chargé d'armes explose au dessus du Golfe de Guinée. Une escort girl est assassinée dans un parking parisien. Plusieurs milliers de kilomètres séparent ces deux événements et pourtant... Nora Chayd, inspectrice aux méthodes musclées, enquête sur le meurtre et bouscule sa hiérarchie. Victor Bornand, Monsieur Afrique officieux du gouvernement, tente d'étouffer la crise politique déclenchée par l'explosion. Quitte à avoir recours à son bras armé Michel Fernandez, un ancien des services de renseignements. Nora s'approche dangereusement des sphères du pouvoir. Les meurtres et trahisons s'accumulent. Au nom de la raison d'Etat ?

Casting de luxe, sujet ambitieux, genre peu abordé, caution littéraire : de belles ambitions pour un résultat parfois lisse dans la première moitié du métrage, mais qui monte en puissance dans la seconde. Les belles idées sont nombreuses, les fulgurances réelles, mais elles sont parfois diluées dans un métrage un peu mou du genou et parfois dénué de personnalité. On aurait aimé de la part d’Eric Valette une influence plus évidente des films des seventies auxquels il se réfère, quelque chose de plus poisseux, de plus brutal. Cependant, malgré ses bémols dus aussi à une grosse attente (Valette parlait déjà de ce projet lors de la promotion de Maléfique), le métrage bénéficie de qualités évidentes : la musique, tout d'abord, absolument splendide ; la présence de Thierry Frémont au milieu d’un casting sans faille, tout en retenue dans certaines scènes, en sauvagerie dans d'autres ; puis un décollage au cours de certaines scènes dans lesquelles les personnages acquièrent soudainement une réelle ampleur, le film se faisant plus aérien, moins prévisible (parfois aussi plus violent). Il y a un vrai talent chez Valette, qui se voit au détour de certains plans a priori insignifiants, mais qui se révèlent superbement cadrés. Également dans cette façon de ne pas prendre ses spectateurs pour des abrutis, de savoir se poser, savoir expliquer (parfois sans doute un peu trop), savoir éviter l'humour bidon des habituels films de genre français... Valette, malgré les défauts de son film, reste le mec qui a tout compris au cinéma de genre, et cette évidence transpire dans chaque plan.

par Anthony Sitruk

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