Un chat un chat
France, 2009
De Sophie Fillières
Scénario : Sophie Fillières
Avec : Agathe Bonitzer, Sophie Guillemin, Chiara Mastroianni, Malik Zidi
Photo : Emmanuelle Collinot
Durée : 1h45
Sortie : 25/03/2009
Célimène a trente-cinq ans. Elle est écrivain mais n'écrit plus. Pas d'inspiration. Classique... Célimène préfère se faire appeler Nathalie. Normal... Son fils de sept ans, Adam, l'oblige à garder les pieds sur terre. Tout juste... Son appartement est en travaux, Célimène, en attendant, vit chez sa mère. Difficile... Anaïs a dix-sept ans. Elle est fraîche, neuve, elle a l'arrogance de sa jeunesse. Tout un programme... Elle poursuit Célimène, dérobe son courrier, l'attend partout. Inquiétant... Anaïs veut convaincre Célimène d'écrire sur elle. Elle se propose comme sujet. Ben voyons... Mais rien ne les réunit, rien ne les oppose non plus, l'entêtement de l'une vient se frotter à la fermeté de l'autre, et pourtant...
BON CHAT BON RAT
Contrairement à ce que laisse penser son affiche à poubelle et à chaton, Un chat un chat n'est pas la némésis de Vilaine, la récente daube cosmique avec Marilou Berry. Célimène (Chiara Mastroianni) ne veut d'ailleurs le mal de personne, ni le bien d'ailleurs, elle est juste posée là, sous ses bâches, changeant de prénom comme de chapeau ou de couleur de cheveux, appart en travaux, quelques fruits pourris au marchand du coin, ou pas, entre quelques crises où plus un mot ne sort, et d'autres où le somnambulisme la transforme en chef. Et le film n'est jamais meilleur que lorsqu'il joue à fond la carte de l'absurde (voir la séquence quasi ZAZ de l'avion) du verbeux volatil à mélancolie de clown blanc autour de son multi-marasme de doute, d'inspiration et d'inadaptation. Mais la dernière longue demi heure finit par tourner en rond, faisant ressortir les défauts jusqu'alors oubliés (la laideur de l'image, le côté frivole-vain), avant de se mordre la queue.