Transporteur II (Le)
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
France, 2005
De Louis Leterrier
Scénario : Luc Besson, Robert Mark Kamen
Avec : François Berléand, Hunter Clary, Alessandro Gassman, Kate Nauta, Jason Statham, Amber Valetta
Durée : 1h27
Sortie : 03/08/2005
Le mercenaire Frank Martin s’est installé aux Etats-Unis. Il s’occupe de la protection d’un jeune enfant lorsque celui-ci est kidnappé par des malfrats armés d’un dangereux virus. Frank Martin va devoir braver les dangers afin de récupérer l’enfant et le virus.
BAD BOND
Sorti il y a trois ans, Le Transporteur était parvenu à se hisser un tant soit peu au-dessus du reste des films écrits et produits par Luc Besson, répondant tous à une formule assez basique et très vite éculée. Etait-ce le fait que le protagoniste principal n’était plus un jeune de banlieue face à des flics pourris? Etait-ce le fait que le film soit tourné en anglais avec de meilleurs acteurs comparés aux amateurs français qui figuraient jusqu’alors dans ses productions? Le scénario, co-signé avec Robert Mark Kamen (déjà présent sur Le Baiser mortel du dragon, autre produit Besson pas trop honteux), avait beau être tout aussi basique, agrémenté de la naïveté chère à l’auteur français, la mise en scène assurée par Louis Leterrier, alternative aux deux vieux Gérard (Pirès et Krawczyk), et le chorégraphe Corey Yuen (Zu, les guerriers de la montagne magique) haussait quelque peu le niveau. Le film culminait notamment avec une succession de trois énormes scènes d’action finales décomplexées et assez jouissives. Avec le tout aussi moyen Danny The Dog, Leterrier a confirmé être un faiseur pas dépourvu de talent. C’est pourquoi l'on est quelque peu déçu devant le spectacle assez peu soigné que nous offre ce Transporteur II. Le scénario n’a plus aucune aspiration (c’est pas plus mal) et ne sert que de prétexte à un sous-Bad Boys II qui n’a pour seul mérite que l’inventivité, relative au demeurant, de ses scènes d’action improbables à la James Bond (dont Jason Statham s’avère un bon ersatz charismatique). En quittant Jerry Bruckheimer pour s’associer avec Steven Spielberg, Michael Bay a signé l'un de ses meilleurs films (The Island, sortie le 17 août). On aimerait bien voir ce que Leterrier est capable de faire en dehors de l’écurie Besson.
