Tonnerre

Tonnerre
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Tonnerre
France, 2013
De Guillaume Brac
Scénario : Guillaume Brac, Hélène Ruault
Avec : Vincent Macaigne, Bernard Menez, Solène Rigot
Durée : 1h46
Sortie : 29/01/2014
Note FilmDeCulte : ****--
  • Tonnerre
  • Tonnerre

Un rocker trop sentimental et au creux de la vague, venu chercher la paix. Une jeune femme indécise, à la beauté et à la fraîcheur foudroyante. Un papa fantasque, fan de tennis. Dans la petite ville de Tonnerre, les joies de l'amour ne durent qu'un temps.

COMME UN COUP DE TONNERRE

Le premier long métrage de Guillaume Brac est aussi humble que son titre est pétaradant: Tonnerre ! Tonnerre est le nom de la petite ville dans l'Yonne où se déroule l'histoire du film. Le tonnerre gronde également dans le cœur du antihéros incarné par Vincent Macaigne, rockeur blessé et décoiffé, retourné vivre chez son père, et qui rencontre l'amour là où il ne l'attendait pas. En surface, dans cette ville paisible, sur le visage de Maxime, rien ne transparaît. Brac trouve la distance idéale pour parler avec grâce d'une profonde tristesse, mélangeant avec subtilité une douceur à fleur de peau et une amertume recouverte d'un lit de neige.

Présenté dans un montage différent de la version initialement montrée au Festival de Locarno, Tonnerre n'est jamais aussi bon que lorsque Brac ne raconte "rien". Un sens du détail, de l'atmosphère, certaines rencontres lunaires et provinciales qu'on pourrait presque voir chez Rohmer: l'irruption d'une femme-mystère à toque comme un chien dans un jeu de quilles, la discussion avec un serveur qui cherche à refourguer ses arbres de Noël. Autre fantôme, celui de Jacques Rozier qui s'invite par l'intermédiaire de Bernard Menez. C'est lorsque le fil narratif de Tonnerre est plus "concret" que le film faiblit (globalement, dans sa dernière demi-heure). Un virage de ton un peu manqué. Tarte à la crème du réalisateur de court métrage qui peine à aller au bout de son long, ou tarte à la crème de la critique qui regrette forcément le passage du court au long ? Quoiqu'il en soit, ce dénouement moins convaincant n'efface pas les belles qualités qui l'ont précédé.

par Nicolas Bardot

Commentaires

Partenaires