The Violent Kind
Au beau milieu d’une forêt, l’anniversaire d’une clique de bikers brutaux tourne au bain de sang. Attaque d’un gang rival ou assaillants d’une toute autre espèce ?
SONS OF ANARCHY
Trimballant sa carcasse sulfureuse de festivals en festivals, on avait hâte de découvrir le nouveau brûlot des autoproclamés Butcher Brothers (The Hamiltons). Et il est clair qu'à la vision de leur métrage, on était loin de se douter où l'on mettrait les pieds. Car ce qui promettait de jouer dans la cour des bis des seventies et des bandes d'exploitation à base de sex, beer & rock'n'roll finit par s'emballer et change d'axe en cours de route pour mieux tirer profit du fantastique (même si on ne vous révélera pas la nature profonde de l'affaire histoire de ne pas vous gâcher le plaisir potentiel), un peu à la manière de David Lynch pour le côté "chronique" qui bascule. Tentant également de se raccrocher au wagon Jack Ketchum et à son meilleur disciple Lucky McKee, les lost boys Mitchell Altieri et Phil Flores vont alors nous attirer dans un retranchement moins gratuit que les torture porn dernière génération, mais qui ne trouve malgré tout pas de réelle finalité (surtout à partir du moment ou débarquent les cinq intrus au look rockabilly). Certes, The Violent kind possède la volonté de ne pas brosser le spectateur dans le sens du poil notamment par son atmosphère plus dérangeante que ses images, et il restera en mémoire quelques scènes plutôt bien troussées (comme le cas de possession de la première victime qui semble tout droit échappé d'une scène coupée d'Evil dead). Mais force est de constater que le mélange des genres ne prend pas et que cette mauvaise alchimie confère au film un côté cul entre deux chaises. Rude constat donc pour ce pétard mouillé qu'on aurait rêvé plus rentre dans le lard!