Festival Franco-Coréen du film: The Unjust

Festival Franco-Coréen du film: The Unjust
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Unjust (The)
Bu-dang-geo-rae
Corée du Sud, 2010
De Ryoo Seung-wan
Scénario : Hoon-jeong-I Park
Avec : Hwang Jung-Min
Durée : 1h59
Note FilmDeCulte : *-----
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Un dangereux serial-killer s’en prend à des enfants. Alors que l’enquête trépigne et que l’opinion publique gronde, l’un des suspects est abattu par la police. Le policier Choi Cheol-gi est alors chargé de régler cette affaire le plus vite possible. En parallèle, un procureur corrompu voit son généreux donateur arrêté par les hommes de Cheol-gi. Il se met alors à étudier les antécédents du policier afin de se venger…

TROP INJUSTE

Le polar coréen a fait école bien au-delà des frontières de la Corée. On le sait, d'ailleurs en France, hormis quelques auteurs qui voient leurs films diffusés en salles, on a plutôt tendance à limiter la production coréenne à ce genre, voir les sorties récentes et successives de J'ai rencontré le diable de Kim Jee-Woon, The Murderer de Na Hong-Jin ou de The Man from Nowhere de Lee Jeong-Beom, au cinéma pour les deux premiers et en dvd pour ce dernier. Où se situe The Unjust dans cette vague costaude, qui se caractérise par une très grande maîtrise technique, son efficacité vavavoum et un goût pour l'ultraviolence? Dans un entre-deux mou tendance nulle part. Écrit par le même scénariste que J'ai rencontré le diable, The Unjust n'a, au petit jeu des ressemblances, ni la grandiloquence mythologique du Kim Jee-Woon, ni la sauvagerie sprinteuse du Na Hong-Jin, ni l'efficacité classique du Lee Jeong-beom. Juste des scènes de parlotte succédant à d'autres scènes de parlotte pour un incommensurable ennui de deux heures. Contrairement à l'épure de la ligne narrative de J'ai rencontré le diable, The Unjust multiplie pistes et personnages, jusqu'à en faire un gros sac de nœuds (ne somnolez pas un instant ou vous serez perdu à jamais). On ne peut reprocher au réalisateur de ne pas avoir privilégié la surenchère, mais que le résultat est plat, poussif, avec ses sempiternels autorités pourries, son finale tragique contractuel, des figures qui font basculer le film dans la formule programmatique mais sans le sel. La facture est carrée comme on l'attendait, interprétation, caméra dynamique, photo colorée, mais on attend évidemment plus que ça aujourd'hui.

par Nicolas Bardot

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The Unjust est présenté ce vendredi et dimanche dans le cadre du Festival Franco-Coréen du Film.

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