The Theatre Bizarre
États-Unis, 2011
De Douglas Buck, Buddy Giovinazzo, David Gregory, Karim Hussain, Jeremy Kasten, Tom Savini, Richard Stanley
Scénario : Scarlett Amaris, Douglas Buck, John Esposito, Buddy Giovinazzo, David Gregory, Karim Hussain, Emiliano Ranzani, Richard Stanley
Durée : 1h48
Sortie : 09/05/2012
Un film à sketches en hommage au légendaire "art du grand guignol" réunissant sept cinéastes de l'horreur.
MASTERS OF BIZARRE
Avec cette véritable bête à festivals née d'une envie commune de ressusciter l'esprit "Grand Guignol", les Américains de Séverin Films et les Français de Métaluna Production s'emparent du concept de film à sketches pour livrer une anthologie de l'horreur, du macabre et du bizarre (forcément). Avec à leurs bottes des réalisateurs de renom aux passifs plus ou moins chargés, la petite troupe s'en va donc compter fleurette avec pour seule contrainte une limite budgétaire et de durée mais avec une volonté de cohérence entre chaque segment, une véritable liberté artistique et surtout une grosse envie de communiquer avec un public quasi conquis d'avance. Mais malgré toutes ces bonnes intentions, force est de constater que comme dans tout film à sketches qui se respecte, le bon côtoie le moins bon, le bijou fricote avec la bouse. Un peu comme dans une fête foraine finalement. Certains rides mettent tout en œuvre pour vous défriser (le Tom Savini et son humour gore et sexy, le Karim Hussain et ses furieuses visions, le David Gregory et sa grande bouffe), des attractions cherchent le contre-courant (le segment de Douglas Buck est sûrement le plus beau moment de cette anthologie, d'une poésie tout en finesse, mais qui dénote par son parti pris) alors que d'autres manèges se contentent de courtois soubresauts pour touristes en manque de sensations (le Richard Stanley frôle l'amateurisme, le Buddy Giovinazzo ennuie assez vite). On remercie alors la progression crescendo de l'affaire (ce sont les moins bons segments qui ouvrent le bal) permettant aux spectateurs de profiter jusqu'au bout du concept (même si le titre paraît un peu prétentieux au final) plutôt qu'une balade en forme de montagnes russes qui aurait plus que desservi l'ensemble. Ne reste plus qu'à espérer que le film rencontre son public, le projet méritant malgré tout d'être salué.