The Sun Beaten Path
Tai yang zong zai zuo bian
Chine, République populaire de, 2012
De Sonthar Gyal
Scénario : Sonthar Gyal
Durée : 1h28
Nyma, un jeune homme instable, quitte Lhassa pour retourner dans sa maison isolée près de Golmud. Le car étant un moyen de transport trop rapide à ses yeux, il préfère aller à pied, quitte à affronter la chaleur caniculaire du jour et le froid glacial de la nuit, sans parler de la fatigue inhérente à la marche. Bien pire encore, il rejette systématiquement les gestes amicaux d’un vieillard, lequel sacrifie pourtant son propre confort pour mieux veiller sur le jeune homme.
J’VEUX DU SOLEIL
Premier long métrage du Sino-Tibétain Sonthar Gyal, qui a débuté comme peintre puis chef opérateur, The Sun-Beaten Path raconte le long chemin de croix d’un jeune homme endeuillé. Le soleil écrase sa route et abîme ses joues, mais son esprit semble indifférent, brisé par la culpabilité. Si l’humilité reste une assez pauvre qualité de cinéma, The Sun-Beaten Path a néanmoins pour lui une certaine simplicité dans sa façon de traiter le deuil. Son héros ne se laisse pas aller au pathos mais use ses semelles dans ce voyage aussi physique que spirituel. Le décor, grandiose, n’est pas la seule qualité plastique du film, Gyal sait utiliser son immense cadre et ses personnages n’y sont jamais perdus - même si, de temps à autres, on se dit qu’il ne manque qu’un timbre en haut à droite de l’écran. Film simple donc, mais aussi laborieux. The Sun-Beaten Path paraît bien plus long que ses 80 petites minutes, et, par manque d’inspiration narrative, frôle parfois la worlderie exotique. Mais s’en sort finalement, par sa cinégénie et sa modestie. Reste un film parfois de plomb puis allégé, ici ou là, grâce à un curieux personnage de fantôme édenté à la nonchalante sagesse.