The Good Heart

The Good Heart
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Good Heart (The)
Islande, 2008
De Dagur Kari
Scénario : Dagur Kari
Avec : Brian Cox, Paul Dano, Isild Le Besco
Photo : Rasmus Videbaek
Durée : 1h35
Sortie : 17/03/2010
Note FilmDeCulte : *-----
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Lucas, un garçon marginal, rencontre par hasard Jacques, un patron de bar grognon affaibli par cinq attaques cardiaques. Sachant que ses jours sont comptés, Jacques décide de prendre sous son aile Lucas. Tout se passe selon ses souhaits jusqu'au jour où April, une jolie hôtesse de l'air un peu éméchée, fait irruption dans le bar...

COEUR LOURD

Pachydermique. C'est le terme qui résume le mieux le nouveau long métrage de l'Islandais Dagur Kari, pourtant auteur des beaux Noi Albinoi et Dark Horse. Pachydermie de l'écriture, où le transfert fils paumé/père d'adoption pèse des tonnes, voir la scène de fin où Paul Dano, amer, se fait remonter les bretelles par Brian Cox, moment qui rappelle la finesse des séquences récurrentes de Notre belle famille, lorsque Patrick Duffy ou Suzanne Sommers s'asseyent sur leur canapé à fleurs avec un de leurs 36 gamins pour leur expliquer que la vie, c'est comme les noix de coco, ça vaut la peine d'être vécu (tandis que le dénouement mélo, lui, semble annoncé par haut-parleur depuis plus d'une heure). Pachydermie du décalage comique, un ton qui tenait de la broderie dans ses précédents films, et qui ici aboutit à des scènes débiles (le marions-nous d'Isild le Besco, qui redéfinit l'emploi de la potiche). Pachydermie encore de l'interprétation, avec Cox en roue libre, en vieux grigou qui grogne, qui n'aime pas les fleurs n'aime pas les meufs n'aime pas les gâteaux d'anniversaire, et Dano (vu dans Little Miss Sunshine et There Will Be Blood) qui mime l'hébétude fragile en marchant les mains en avant et jouant lentement du piano avec son index; tous deux gagnent haut la main leur entrée à la Muriel Robin School of Subtility. On aura attendu ce Good Heart un certain temps, après ses changements de casting (à l'origine, Ryan Gosling et Tom Waits) et un passage dans les cartons (le film est fini depuis plus d'un an). Peut-être aurait-il mieux valu ne rien voir tant le ratage, tourné en gris et verdâtre, est intégral. On espère, pour son prometteur réalisateur, que ce n'était qu'une sortie de route.

par Nicolas Bardot

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