The Funeral
Cemal, un conducteur de corbillard solitaire, se voit un jour confier une tâche mystérieuse : une jeune fille nommée Zeynep a été sauvagement assassinée et le corps doit être convoyé par la route à sa famille dans l’est du pays. En chemin, lors d’une nuit, il ouvre les portes arrière du fourgon et entend d’étranges grognements émanant du corps de la défunte. Il vérifie alors son pouls, mais elle n’en a plus. Fasciné par la beauté spectrale de la jeune fille, Cemal en tombe peu à peu amoureux et commence à tuer des gens pour la nourrir…
TOUT TOUT POUR MA ZOMBIE, MA ZOMBIE
Le point de départ est plutôt prometteur - un chauffeur de corbillard s'éprend de la simili-zombie qu'il doit transporter - surtout que le film a le courage de traiter ça avec un sérieux de pape, à une scène près, mais si l'on veut bien passer outre l'ellipse qui acte l'acceptation du personnage (le mec se fait mordre et la scène d'après, il est à la pharmacie pour acheter de quoi panser plusieurs morsures), le souci c'est que le film n'a pas grand chose à proposer à part répéter la même scène ad nauseam (il traverse le pays et doit tuer pour qu'elle mange). La relation est suffisamment vague pour que l'on puisse y projeter la lecture que l'on souhaite (allégorie du deuil dans lequel on se complaît? de l'addiction? d'un rapport toxique?) mais quand le film commence à révéler sur le tard des détails sur les circonstances de la "mort" de la jeune femme et de ses "funérailles", tout en cherchant à rester mystérieux, l'ennui cède la place au roulage d'yeux tant ça devient n'importe quoi, avec un final mi-Twilight 4 mi-John Wick. Au bout d'1h49, le dernier plan disparaît en un cut sur le titre original turc inscrit en grandes lettres à l'écran comme un constat indéniable : Cenaze.